Pierre Laurent s’est rendu hier, lundi 1er février à la Grande Hall de la Villette pour le débat sur la crise du logement organisé par la Fondation Abbé Pierre. Plusieurs représentants d’autres formations politiques étaient présents, François Bayrou (Modem), Harlem Désir (PS), Marc-Philippe Daubresse (UMP).
Le mal logement selon le 15è rapport du mal-logement en France c’est :
10 millions de personne victimes de la crise du logement ;
3,5 millions de mal-logés ;
80% des français qui estiment qu’il est « difficile » de trouver un logement, 37% « très difficile » (+11% par rapport à 2007).
Un coût du logement en augmentation et qui constitue le premier poste de dépense des ménages : il est passé de 7890 euros en 2002 à 9700 euros en 2007 (+23%) et tient à la progression des charges de remboursement d’emprunt et des loyers.
Ce constat est d’autant plus révoltant qu’il signe l’échec patent de la politique de cette droite incapable du moindre résultat.
La progression du coût du logement a été d’autant plus forte que l’on dispose de revenu faibles et elle a donc pour conséquence de creuser les inégalités sociales au sein de la société française et de renforcer l’inégale distribution des revenus. Les difficultés d’accès au logement et le mal-logement constituent à la fois une insécurité sociale majeure et une atteinte à la dignité des personnes. Le silence des pouvoirs publics est coupable. La politique actuelle préfigure une aggravation de la crise du logement. Or, l’intervention publique s’est toujours révélée indispensable (pour favoriser le logement ouvrier au début du siècle, pour soutenir la construction après la seconde guerre mondiale, pour lutter contre la ségrégation et favoriser l’accès des plus modestes depuis vingt-ans).
Maison à 100.000 euros puis à 15 € par jour ; droit opposable au logement inappliqué ; vente à la découpe du logement social et aujourd’hui la proposition de Benoist Apparu d’acheter les logements vacants... Cette liste est bien trop longue de fausses solutions qui bénéficient aux seuls propriétaires de logement. Nous avons besoin d’une rupture ! L’élection régionale sera un véritable test. Si la région n’a pas à proprement les compétences en matière de logement, les leviers existent pour que ça change. C’est pourquoi, nous proposons :
La suppression de toute aide régionale aux communes qui ne respectent pas la loi SRU : Plus de subvention aux ghettos de riches !
Demander l’abrogation de la loi MOLLE et s’opposer à l’organisation par l’État de la spéculation foncière autour des gares du « grand huit » dans le cadre de son projet de Grand Paris.
Soutenir la création de 50 000 logements sociaux et augmenter le nombre d’hébergements.
Tripler les moyens consacrés par la Région au logement social et à la maîtrise publique du foncier par l’établissement public foncier.
Aller vers la création d’un service public du logement et de l’habitat par la création d’un syndicat régional sur le modèle du STIF assurant le respect des objectifs territoriaux de création de logements sociaux fixés dans le SDRIF.
Établir un programme de rénovation thermique des logements sociaux.