Judaine me demande tous les jours si on va trouver une tente pour elle. Raymond, Paul, Benito, Thony et Marie-Carmel itou. Fatigués de dormir à la belle étoile tout autant qu’inquiets de la prochaine saison des pluies (le printemps arrive), les employés sont toujours en attente de tentes (je sui sûr que ça se lit bien…). On a tenté (vous sentez la tentative..) d’en trouver ici ou d’en faire venir du Canada, mais rien ne se passe. Pendants ce temps là, notre ami Préval se demande – commission présidentielle en vue – s’il ne serait pas préférable de fabriquer les tentes en Haïti plutôt que de les importer, question de relancer une économie nationale disons défaillante. On sent là avec ce projet de tentes une stratégie de développement économique pour le peuple aysien. De la vision politique comme on l’aime. Mais c’est n’importe quoi !!! La capacité industrielle du pays était presqu’inexistante (encore un mot qui finit en ‘tente’) avant le 12 janvier, on peut s’imaginer qu’elle est elle aussi passablement affaissée. Les presque un million de moun qui dorment à labelle étoile n’ont pas le temps qu’on trouve un local (et qu’on s’assure de sa solidité), qu’on achète les équipements, le matériel, qu’on embauche et qu’on forme des travailleurs… C’est en partie ça le problème d’Haïti ; des bonnes idées impossibles à mettre en action. On voit à tous les jours depuis le début de la crise de ces aysien ou de ces comités d’aysien qui ont une idée géniale pour mieux coordonner l’aide d’urgence, des idées qui prendront deux ans à se mettre en place. La maturité d’une nation passe sûrement parce sa capacité à reconnaître ses faiblesses.
Judaine me demande tous les jours si on va trouver une tente pour elle. Raymond, Paul, Benito, Thony et Marie-Carmel itou. Fatigués de dormir à la belle étoile tout autant qu’inquiets de la prochaine saison des pluies (le printemps arrive), les employés sont toujours en attente de tentes (je sui sûr que ça se lit bien…). On a tenté (vous sentez la tentative..) d’en trouver ici ou d’en faire venir du Canada, mais rien ne se passe. Pendants ce temps là, notre ami Préval se demande – commission présidentielle en vue – s’il ne serait pas préférable de fabriquer les tentes en Haïti plutôt que de les importer, question de relancer une économie nationale disons défaillante. On sent là avec ce projet de tentes une stratégie de développement économique pour le peuple aysien. De la vision politique comme on l’aime. Mais c’est n’importe quoi !!! La capacité industrielle du pays était presqu’inexistante (encore un mot qui finit en ‘tente’) avant le 12 janvier, on peut s’imaginer qu’elle est elle aussi passablement affaissée. Les presque un million de moun qui dorment à labelle étoile n’ont pas le temps qu’on trouve un local (et qu’on s’assure de sa solidité), qu’on achète les équipements, le matériel, qu’on embauche et qu’on forme des travailleurs… C’est en partie ça le problème d’Haïti ; des bonnes idées impossibles à mettre en action. On voit à tous les jours depuis le début de la crise de ces aysien ou de ces comités d’aysien qui ont une idée géniale pour mieux coordonner l’aide d’urgence, des idées qui prendront deux ans à se mettre en place. La maturité d’une nation passe sûrement parce sa capacité à reconnaître ses faiblesses.