Lundi soir dans l'émission OL System et ce mardi dans l'Equipe, les journalistes ont pointé du doigt certains constats récurrents de l'OL façon Puel. Des bilans et des chiffres, rien de plus. Depuis le début de saison jamais l'OL n'a débuté avec la même équipe. Au delà du facteur blessures et de la gestion d'un calendrier copieux, c'est le gout du coach lyonnais pour gérer ainsi son groupe qui est mis en exergue.
En moyenne le changement de titulaires d'un match à l'autre et de 3,18 joueurs c'est beaucoup mais l'Equipe montre que c'est peu rentable. Avec seulement un ou deux changement c'est la victoire assurée (3 pts), par contre avec trois ou quatre changements on arrive à 1,82 pt et entre cinq et six modifications, c'est 0,75 pt de moyenne. A méditer, sur le plan mathématique, le turn over exagéré n'est pas une réussite pour l'OL.
Un autre aspect de la méthode concerne le recours à la polyvalence sur deux, trois voire quatre postes différents sur l'échiquier. Réveillère à droite ou à gauche, Toulalan, Bodmer, Gonalons du milieu en défense centrale, Lovren axial puis latéral, Källstrom en récupérateur, plus avancé ou sur le coté gauche, Govou et Bastos de droite à gauche, le Brésilien a même joué contre le PSG comme latéral gauche, Pjanic derrière l'attaquant ou sur un coté, Lisandro dans l'axe en pointe ou derrière l'attaquant et sur le coté gauche. La palme revenant à Ederson baladé, sans réussite, sur au moins quatre positions différentes.
On termine ce constat sur l'absence d'un système de jeu stable, même si le 4 3 3 semble toujours prioritaire dans les choix, l'OL est la seule équipe de Ligue 1 à changer autant d'un match à l'autre ou pendant une rencontre. Sur cet aspect Claude précise que c'est l'animation qui est plus importante que le système, il a certainement raison. Mais avec ces changements simultanés de joueurs, de position sur le terrain, de systèmes je pense qu'il ne met pas l'équipe dans les meilleures conditions. Le trop c'est comme le pas assez, c'est mon humble avis de supporter confiant mais inquiet.
Mais au delà du collectif, il faut aussi noter certaines défaillances individuelles comme le fait avec justesse Christophe Dugarry dans son billet, trop de déchets techniques, trop d'espaces entre les lignes, un duo de défenseurs centraux trop lent donc trop bas pour éviter les ballons dans le dos et l'absence d'un leader technique. Pour lui le seul qui semble apte à tenir ce rôle est Delgado mais il est trop excentré. En plus depuis son arrivée à Lyon Chelito n'a jamais fait plus de deux matches consécutifs comme titulaire.
Le mercato hivernal terminé avec la seule arrivée de Lovren sans aucun départ, Claude Puel va devoir gérer un groupe étoffé jouant désormais une seule fois par semaine. Makoun de retour, Bodmer, Clerc, Anderson ne vont pas finir la saison à l'infirmerie. Entre les choix sportifs, la logique financière : pour bien vendre un joueur il faut le montrer et sa philosophie à court, moyen et long terme c'est un terrible casse tête, reste à espérer qu'il ne se transforme pas en casse gueule. Mais l'espoir fait vivre, souhaitons tous ensemble que le meilleur soit pour demain. L'OL n'est pas mort !