Et tout d'abord rappelons que la Coupe de la ligue est un trophée en plastique qui ne fait que surcharger le calendrier avec des matches en bois, des stades aux trois quarts vides et des maillots immondes (au-delà des commentaires de Xavier Gravelaine). Mais au moins la finale enfin atteinte par l'OM donnera un peu de crédit à une épreuve. Car oui l'OM n'a jamais remporté la Coupe de la ligue et n'a jamais remporté quoique ce soit depuis 1993 de toute façon (la Coupe Intertoto ça compte pas). Rendons néanmoins hommage à Brandao, à qui il suffit de bander un oeil pour qu'il marque, auteur d'un doublé mercredi soir au stadium après celui de Geoffroy Guichard contre l'ASSE. Le Brésilien ronronne en ce moment et boit du petit lait. Un autre homme a gagné la paix des ménages pour deux mois, c'est Didier Deschamps (qui aura l'occasion de briguer un second trophée dans sa carrière d'entraîneur après la Coupe de la ligue 2003 avec Monaco) car l'OM n'a jamais aussi près d'un titre depuis 17 ans (90 minutes).
Faut la jouer la finale !
Oui mais voilà, l'OM a une fâcheuse tendance à se vautrer en finale depuis une vingtaine d'année. Pour la seule victoire (mais quelle victoire en ligue des champions en 1993), vous comptez pas moins de six finales perdues. La C1 1991 contre l'Étoile Rouge de Belgrade, les finales de la C3 1999 et 2004 contre Parme et Valence et les finales des Coupes de France 2006 et 2007 contre Paris et Sochaux. D'autant qu'en mars prochain, Marseille aura à faire soit à Lorient... soit à Bordeaux, tenant du titre qui a déjà remporté trois Coupes machins au Stade de France (2002, 2007 et 2009) pour deux finales perdues (1997 et 1998).
Allons ! raison gardons à Marseille, une finale faut la jouer. Et si ailleurs il paraît inconcevable d'être le finaliste malheureux, l'OM a cultivé depuis deux décennies le soin d'enrichir le palmarès des autres.