Comment vous sentiriez-vous, si dans le site internet d'un jugement administratif, donc au niveau international du Web, ainsi que dans une revue offerte au grand public, vous seriez identifiez depuis 2002, comme une personne atteinte du pire cancer de la maladie mentale, c'est-à-dire, d'une maladie cancéreuse incurable du cœur, de l'esprit et de l'âme ? Tout comme moi, vous tenteriez sûrement après des années de silence, de vous libérez des profonds sentiments indescriptibles, d'humiliation et de honte, que vous ressentiriez sûrement vous aussi. Je ne parvenais jamais à terminer le récit de mon premier roman témoignage sur la prévention du suicide et l'abolition des préjugés envers les gens atteints par la dépression et les maladies mentales, et ce, à cause de ce plus grand blocage, dont je me libère actuellement.
Sur mon blog personnel dont le site est écrit à la fin de ce texte, je publie au complet le jugement rendu le 23 août 2002, par le Tribunal de la Commission des lésions professionnelles du Québec (CLP), et qui faisait suite à une décision rendue par la CSST. À travers ce jugement, j'ajoute des notes personnelles; histoire de retrouver un brin de dignité humaine et de réputation; si dignité humaine et réputation il me reste.
La liberté d'expression des fous
C'est très important de mentionner que, tant et aussi longtemps que je n'aurais pas obtenu une seconde expertise psychiatrique, je ne pourrai mettre à jour la suite des faits sur ce diagnostic un peu trop étalé publiquement à mon goût. Dans la première expertise psychiatrique passée en 1986, et ce, avant de me rendre au Comité de Discipline du Collège des Médecins du Québec, on mentionne que j'ai vécu d'importants troubles d'anxiétés et de paniques, suite à un choc émotif survenu le 04 octobre 1984 et qui faisait l'objet de cette démarche devant le Collège des Médecins. Hélas, on a jamais accepté que sois retenue en preuve, cette expertise psychiatrique de très grande importance; et qui a eu comme résultat le minable jugement du Tribunal des Professions rendus en février 1990. Selon cette première expertise psychiatrique passée en 1986 pour la raison citée plus-haut, cela avait empiré de 50% le stress et les douleurs au dos que je vivais depuis un accident de travail en 1981.
Deux victoires personnelles
Ma victoire personnelle fut la fin de mes soins médicaux en santé mentale en mars 1999 et la fin aussi des remèdes complets pour la dépression ou maladie mentale. Depuis plus d'un an, je ne prends plus de remèdes "Ativan" pour diminuer l'anxiété, ainsi que de "Restoril", pour favoriser le sommeil. Mon second exploit fut de renoncer définitivement à une seconde tentative de suicide, et ce, depuis mon aller-retour dans l'enfer du coma /semi-coma, suite à une tentative de suicide survenue au printemps 1993. Quelles douces victoires personnelles à partager, même si j'ajoute humblement "pour aujourd'hui seulement !
En rémission, guérie, une femme d'exception ou pas si folle que ça ?
Suis-je en rémission ou suis-je guérie du pire cancer de la maladie mentale ? Suis-je une femme d'exception comme dans le film intitulé: Un homme d'exception ? Suis-je une miraculée ? Ou est-ce que je suis une personne que l'on a tenté de faire passer pour une folle, comme me l'a confirmé deux professionnels retraités ? Le diagnostic a tout de même été posé dans des conditions assez nébuleuses, après 5 minutes dans le cabinet d'Un psychiatre en double conflits d'intérêts.
Condamnée à la folie en m'enlevant toute crédibilité
Vous pourrez lire sur mon blog à travers mes cinq récits personnels à connotation d'intérêt public, les détails à ce sujet. Soyez assurés que vu le diagnostic que l'on a posé sur ma tête comme une épée de Damoclès, je détiens toutes les preuves écrites de ces témoignages. Il faut bien considérer que l'on m'a retiré toute crédibilité. La réalité jusqu'à ce que je puisse me payer une seconde et dernière expertise psychiatrique, est que je suis une cancéreuse inguérissable par la médecine, et ce, à travers ce jugement administratif et dans mes anciens dossiers médicaux. On m'avait bien dit vers le printemps 1991, que je prendrais des remèdes à vie, pour le cancer de la maladie mentale, ainsi que je ne pourrais plus jamais retourner sur le marché du travail, pour occuper un emploi à temps plein et rémunérateur. Ce dernier item n'a pas encore été atteint, à part un emploi et deux stages à temps partiels.
Bien sûr, je pourrais ajouter aussi des centaines de notes à ce sujet, mais il faut bien utiliser un brin de sagesse. Ce texte est le cinquième d'une série de cinq articles témoignages, que vous pourrez lire au complet sur ce blog personnel: LES ÉCRITURES DE PATRICIA TURCOTTE: patricia-turcotte.blogspot.com
Le respect des droits humains et de la justice
Je vous remercie de votre compréhension, et de vous avoir fait confiance en partageant cette grande blessure publiée avec mon identité complète au début du jugement du Tribunal CLP, et ce, pendant plus de 8 ans. Tout dernièrement, j'ai demandé à la Commission d'accès à l'information, de rayer le diagnostic du cancer de la maladie mentale qui ne concernait pas la cause en cours. On m'a référé à l'avocat responsable qui a plutôt enlevé mon identité complète au début du jugement. Celui-ci m'a confirmé qu'il est illégal d'enlever un seul mot d'un jugement de tribunal. Ma démarche n'a finalement pas donnée grand-chose, puisque je suis toujours bien identifiée au complet, quelques lignes après le début de ce jugement. Tout comme dans la revue publique dont je parle précédemment.
Pensée du jour: "À une politique de lâcheté, il faut substituer
le respect du droit et de la justice."
( Me Émile Colas 19-06-98 )
Patricia Turcotte © Le 03 février 2010