A l'heure des critiques, des enquêtes et des bilans sur la grippe A. Au moment précis où il est question de manipulation de l'opinion, d'experts sous influence (doux euphémisme) et autres menues arnaques comme l'utilisation de procédés indignes d'une démocratie, les adjectifs ne manquant pas pour qualifier la gestion aberrante de la crise par le gouvernement, Roselyne Bachelot, pas du tout concernée par le sujet, ni par la charge du professeur Gentilini de l'Académie de médecine, « met le paquet » sur un sujet brûlant : l'éducation sexuelle en milieu scolaire.
A fond les balloches, Roselyne ! Vive l'union libre ! A nous la maîtrise de la luxure. La redécouverte du point G. La lecture du Kamasutra pour un contrôle absolu du corps. L'édition et la distribution sous forme de brochures d'un lexique sexuel sur le comportement amoureux. 200 000 IVG par an c'est excessif pour un pays comme le nôtre. Nous avons une réputation à défendre. Avec l'aide de son copain Luc Chatel, ministre de l'éducation nationale, Roselyne va entreprendre la reconquête de ces jeunes filles de la 3ème qui pensent qu'on ne tombe pas enceinte « lors du premier rapport sexuel ». Pour d'autres, plus au fait des détails sur la vie de Michaël Jackson, que de la dangerosité des rapports sans précautions, une remise à niveau s'impose urgemment. Certaines poussant l'ignorance jusqu'à ne prendre la pilule qu'à l'occasion des rapports uniquement et non dans le cadre d'un cycle. Je vois Luc Chatel, compagnon d'équipée, en prédicateur de préau, conseillant à des jeunes rappeuses à la langue acéré, les moyens de précautions élémentaires. Préconisant sans relâche une abstinence préventive. La participation du personnel enseignant paraissant fort compromise, tant la suppression de postes à l'Éducation Nationale (16 000 annoncés pour 2010) semble rendre cette mission délicate, voire impossible. Encore un échec en perspective ?
Voilà du taff sur la planche pour la très enjouée Roselyne. C'est quand même plus relax que cette grippe porcine qui lui a valu tant et tant de quolibets. Ils l'ont tous voulu, au gouvernement, la campagne de sinistrose qui leur laissait le champs libre pour magouiller en loucedé d'autres arnaques. Au fond, ça n'a pas servi à grand-chose, sinon à détériorer l'image de l'équipe gouvernementale et du chef en particulier, si je me fie aux sondages de popularité, y compris ceux commandés par la présidence pour se faire plaisir en dépensant inutilement l'argent du contribuable. Ça permettait à ces enflures de passer sous silence d'autres dossiers. Ça permettait à France Télécom, entre autres, d'enterrer ses suicidés avec un bruit médiatique moindre.
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