L'intérêt de ce spectacle est de brosser l'ensemble de l'histoire sanglante de cette famille maudite, auparavant éparpillée en plusieurs écrits, et de partir de la révélation de la souillure suprême (Oedipe coupable d'inceste et de parricide) pour clore le drame par la mort d'Antigone.
J'ai apprécié ce spectacle malgré sa longueur. Je suis seulement un peu chiffonnée que l'amour qu'Antigone porte à son frère Polynice soit transformé ici en amour incestueux...mais cela donne une structure logique à l'ensemble (donc passons)...et que son combat soit dans la pièce sommairement et rapidement brossé (ici Oedipe garde la vedette, c'est ainsi).
Jacques Bonnafé (Oedipe), Hedi de Clermont-TonerreClermont-Tonerre (Tirésias) et Mélanie Couillaud (Euménide) m'ont particulièrement bluffée, j'ai été moins séduite par les autres acteurs, mais on se fait toujours une image personnelle et physique des personnages de papier, alors cela me semble allez de soi.
"Sous l'oeil d'Oedipe n'aurait pu s'écrire sans Sophocle et Euripide. N'entendant rien au grec ancien, je n'ai pu les rencontrer que par leurs traducteurs. Ce sont eux qui ont guidé les premiers pas de mon voyage intime au coeur du mythe, je tiens donc à tous les remercier. Il reste que plus de vingt-cinq siècles me séparent des deux poètes grecs. C'est très peu, certes, cela donne du moins le temps de lire." Joël Jouanneau