Le premier aperçu, avant même d'entrer dans la salle, fout le vertige. Jamais l'Astoria n'avait été aussi rempli. Tout le monde veut apparemment voir George Clooney dans le rôle de Ryan Bingham, un homme dont le métier est voyager sans cesse à travers le pays, collectionner les cartes de fidélité du Hilton et de Hertz, et accessoirement, de licencier des gens pour le compte d'employeurs qui n'ont pas le courage de le faire eux-mêmes. Et à vrai dire, jusque là, il est assez jouissif de voir George Clooney jouer les cyniques de première, à la répartie bien cinglante, le sourire Nespresso toujours de rigueur. What else. Puis Ryan Bingham rencontre Alex Goran, une femme de son âge, qui a le même train de vie que lui, qui pense pareil que lui, qui a du coup le même agenda que lui (puisqu'ils se retrouvent dans leurs luxueuses chambres d'hôtel au gré de leurs déplacements). Bref, une femme qui est lui, mais tout en étant une femme. Vous me suivez?
Et à partir de ce moment, In the air commence à se traîner un petit peu. J'ai aimé George Clooney en licencieur cynique, toujours à droite à gauche et sans attache, sans autre but que de collectionner des Miles. J'ai moins aimé George Clooney en homme amoureux, prêt à se sédentariser, à renoncer à ce qu'il est, à changer de vie... C'est trop, et ça sonne faux. En fait, on a un peu cette impression que le film a été bâclé sur la fin, ce qui se voit d'ailleurs sur la scène finale (dont je ne dirai rien de plus). Jason Reitman s'est-il soudain rendu compte qu'il n'avait pas le temps de finir, ou bien n'en avait-il plus les moyens? Ou bien est-ce qu'il s'est souvenu qu'il avait rendez-vous ailleurs? Quoi qu'il en soit, on reste sur sa faim. J'ai lu dans La Tribune de Lyon (pas vraiment ma référence en terme de critique ciné -pas vraiment ma référence tout court en fait, disons que ça se
(Photos : Allocine)