Ces dernières années, la définition même de « patrimoine » a été élargie. Les « paysages culturels » font désormais référence à « des paysages marqués par l’Histoire comme le Bassin minier du Nord-Pas-de-Calais dont nous proposons la candidature. C’est un projet très émouvant, car il est porteur de notre mémoire sociale, indissociable de l’histoire ouvrière de nos pays industrialisés ».
La notion de patrimoine est également élargie au « patrimoine immatériel ». On entend par là les habitudes, les coutumes et les traditions, dont certaines se transmettent oralement. « C’est tout sauf un paradoxe » a déclaré Frédéric Mitterrand, « c’est même une forme de bon sens appliqué aux choses de la culture (…) Car tout patrimoine est immatériel, traversé de part en part d’attendus et d’intentions esthétiques, mais aussi éthiques, spirituelles, philosophiques, qu’elles se concrétisent dans la pierre, dans le verbe ou dans la voix. Tout patrimoine est évidemment à la fois concret et symbolique ».
Quatre pratiques traditionnelles de notre diversité culturelle, la danse maloya, le chant traditionnel corse, l’art du trait de charpente et la tapisserie d’Aubusson ont été inscrit sur les listes en 2009. D'autres traditions sont à l’étude : le compagnonnage, le savoir-faire de la dentelle d’Alençon et le repas gastronomique des Français.