Bien sûr, je me serai échappé de prison, et nous nous serions tous deux embarqués dans une course, façon Bonnie & Clyde, devenus des parias, vivant de larcins, d'amour, de coïts (ceux du livre de Saskia, bien entendu, quoi que...) et d'eau fraîche. Et de grands crus de Bordeaux, évidemment.
Mais non, à cette soirée du polar SNCF, je n'ai tué personne. À mon grand regret. Seule me reste la plaidoirie de Me Plantin, qu'elle m'a offerte, et que nous publions dans son intégralité.
Pourtant, certes, quelle belle soirée ! Et quelles prestations ! Les avocats se sont démenés, défendant bec et ongle leur auteur, seulement voilà : il ne pouvait en rester que deux. Choix cruel, dilemme atroce.
D'ailleurs, je n'étais pas le seul à avoir des envies de meurtres. Il aura même fallu la complicité de Philippe Torreton, qui nous a lu des extraits de chacun des ouvrages présentés, pour retenir Éric Naulleau, décidé à marteler sa vérité et la faire rentrer dans le crâne de tous. Par la force, évidemment.
Bon, finalement, le seul incident à déplorer restera le moment où, pris d'un furieux accès de démence disco, Nicolas Ramirez a plongé sur la piste, pour nous exécuter. Pardon, pour nous exécuter des pas très personnels de break-dance, inspiré, avoua-t-il, par les habitants de Harlem. La police n'étant pas loin, la soirée s'est évidemment achevée au poste...
Vivement l'an prochain...