Ah, ce soir-là, je vous assure, j'aurais tué quelqu'un. Peu importe qui, une attachée de presse, un éditeur présent, un directeur d'agence de communication, Guillaume Pépy, le président de la SNCF, n'importe qui vous dis-je, pour avoir le plaisir d'avoir pour avocate plaidant ma cause Me Charlotte Plantin, qui par son éloquence aura fait remporter le prix du polar à Saskia Noort.
Bien sûr, je me serai échappé de prison, et nous nous serions tous deux embarqués dans une course, façon Bonnie & Clyde, devenus des parias, vivant de larcins, d'amour, de coïts (ceux du livre de Saskia, bien entendu, quoi que...) et d'eau fraîche. Et de grands crus de Bordeaux, évidemment.
Philippe Torrentino, Charlotte Plantin, Gilles Legardinier, Saskia Noork Guillaume Pépy et Éric Naulleau
Mais non, à cette soirée du polar SNCF, je n'ai tué personne. À mon grand regret. Seule me reste la plaidoirie de Me Plantin, qu'elle m'a offerte, et que nous publions dans son intégralité.
Pourtant, certes, quelle belle soirée ! Et quelles prestations ! Les avocats se sont démenés, défendant bec et ongle leur auteur, seulement voilà : il ne pouvait en rester que deux. Choix cruel, dilemme atroce.
D'ailleurs, je n'étais pas le seul à avoir des envies de meurtres. Il aura même fallu la complicité de Philippe Torreton, qui nous a lu des extraits de chacun des ouvrages présentés, pour retenir Éric Naulleau, décidé à marteler sa vérité et la faire rentrer dans le crâne de tous. Par la force, évidemment.
Bon, finalement, le seul incident à déplorer restera le moment où, pris d'un furieux accès de démence disco, Nicolas Ramirez a plongé sur la piste, pour nous exécuter. Pardon, pour nous exécuter des pas très personnels de break-dance, inspiré, avoua-t-il, par les habitants de Harlem. La police n'étant pas loin, la soirée s'est évidemment achevée au poste...
Repentis... ils ont trahi...
Vivement l'an prochain...