Après être venu chercher la vieille icône de la country Loretta Lynn, lui avoir écrit et produit un album (Van Lear Rose) pour finalement lui faire gagner un Grammy Award du meilleur album Country de l’année 2005, c’est sur Wanda Jackson que Jack White jette aujourd’hui sont dévolu. Signée dans la série bleue (axée blues) de son étonnant et productif label Third Man Records, Jack White fait enregistrer une superbe reprise d’Amy Winehouse ("You Know I’m No Good") à la septuagénaire Wanda Jackson. Cette grande prêtresse du rock n’ roll et du rockabilly dans les années 50 et 60, aujourd’hui tombée dans l’oubli, fut l’emblème du rock féminin à la Gene Vincent puis à la Presley.
On connaissait la passion du triple leader des White Stripes, des Dead Weathers et des Raconteurs pour le bues des années 30 et pour l’histoire de la musique en général. Beaucoup de jeunes américains ont découvert des artistes comme Son House, Blind Willie McTell ou Dolly Parton (Jolene) par sa médiation et par les reprises des White Stripes.
A ce titre, ce qui semble de plus en plus intéressant dans la démarche musicale de Jack White est le nombre de ponts qu’il établit. Des ponts entres la hype et le ringard, entre le jeune et le vieux, entre le commercial et l’expérimental. Des gestes solidaires, trans–générationnels, pédagogiques, qui tendent la main, qui rendent hommage, bref qui rendent à César ce qui est à César…..
Jerôme Monod de Talancé
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble