Pinochio a encore frappé. Le pantin de bois à la solde des puissants de ce monde sent le danger poindre à l’horizon des régionales et le voilà prêt à se jeter dans l’arène contrairement à ses déclarations précédentes (serment d’ivrogne ?), qui pourtant l’honoraient, afin de nous faire mordre la poussière avec des moyens présidentiels là où nous autres, pauvres citoyens militants si basiques, n’avons que nos bras pour porter des paquets de tracts et nos mains pour coller nos affiches après notre temps de travail, la nuit, au risque de nous faire tabasser par un frontiste hargneux ou verbaliser par une patrouille de police pour affichage sauvage là où pour une ville de 20000 habitants il n’y a que trois endroits autorisés… Cherchez l’erreur.
Monsieur notre si petit Président qui s ‘abaisse à s’entourer de 4 ministres aux frais du contribuable pour faire gagner ses troupes en Corse en revisitant avec minutie les sujets qui inquiètent nos fougueux compatriotes insulaires leur a donc déclaré en fanfaronnant : « Nous ne laisserons jamais la Corse et ses habitants devenir la proie du banditisme et des mafias« .
Que n’a-t-il agit conformément à ses paroles lorsqu’il était ministre de l’intérieur ? Ou lorsque candidat il venait sur les mêmes terres en prononçant les mêmes discours… ? Il est ainsi utile de comparer les déclarations péremptoires de cet agité du bocal aux réalités qu’il a semées sur le terrain alors qu’il avait les capacités d’y faire régner l’ordre qu’il appelle tant de ses vœux et qui manifestement préfère rester au pieu…
Rappelons qu’en 2008, la Corse détenait le triste record des homicides par arme à feu avec 20 meurtres et 13 tentatives de meurtre. Et voilà que Monsieur se réveille soudain ?
Une illustration des limites de la méthode Sarkozy, qui s’est personnellement impliqué sur ce dossier depuis 2002… et pour cause : quel média dominant rappellera fort à propos qu’il épousa en septembre 1982 Marie-Dominique Culioli, fille d’un pharmacien corse de Vico ?
Il ne s’agit pas pour moi de faire les poubelles de sa vie privée mais de démontrer tout simplement que cet élément personnel aurait dû lui donner une telle hargne à combattre cette violence ignoble que je réprouve quels qu’en soit les motifs (rien ne saurait l’excuser) que son action sur le terrain aurait dû s’en ressentir. Mais…
« Anne, ma sœur Anne, ne vois-tu rien venir ? ».
Il n’est pas si gratuit, finalement, de comparer notre Président, dont on voudrait profiter de la prestance, de l’honnêteté et de la crédibilité qu’il n’a plus, à la marionnette du conte : il s’agite, il pérore, il se vante, il menace… mais la seule action que nous voyons devant nos yeux attentifs est celle de son nez qui s ‘allonge, s’allonge, s’allonge… Jusqu’à quand ?