Des jeunes entrepreneurs ont lancé une limonade « glocale », comprenez « globale et locale » dans l’objectif de défendre leur identité
culturelle, de faire un geste pour leur patrimoine et de lutter contre un symbole de la mondialisation.
Ce cola départemental baptisé
« Anjou Cola » uniquement distribué dans le Maine-et-Loire permet donc aux clients de faire une œuvre citoyenne et généreuse : la société va en effet rétrocéder une partie de ses
revenus pour la reconstruction du Château d’Angers détruit par un incendie.
Si l’Anjou Cola singe la référence du segment en arborant un habillage rouge façon Coca-Cola et des bouteilles massues, la saveur évolue : ce cola au goût de
coca a été enrichi à la chamaemelum nobile, c’est-à-dire à la camomille (typique de la région) qui améliore
les troubles digestifs fonctionnels et permet de lutter efficacement contre l’insomnie, délicieux clin d'oeil...
Icône de la globalisation, Coca-Cola ne sera pas ébranlé par ce nouveau concurrent, mais l’Anjou Cola enchaîne sur les multiples alternatives qui existent déjà et séduisent locavores et
nationalistes : Bougnat Cola en Auvergne, Breizh Cola en Bretagne, Corsica Cola en Corse, Chtila Cola dans le Nord, Elsass Cola en Alsace, Fada Cola dans le Sud, Vendée Cola… Une belle
brochette de limonades régionales qui ont une particularité : elles sont produites et embouteillées par L’Abeille, une société spécialisée dans les boissons gazeuses installées à Cholet,
charmante sous-préfecture connue pour ses mouchoirs... rouges ! « Glocale » on vous dit…