Depuis que je suis en Nouvelle-Zélande, je suis allée cinq fois au cinéma. Pas beaucoup hein ? Cinq fois en quatre mois. Pour une fan du Septième Art comme moi, qui avait sa carte UGC, un abonnement depuis plus de quinze ans à Studio Magazine et qui s’enfermait par tous les temps au fond d’une salle obscure à un rythme hebdomadaire (minimum syndical !), ça ne fait vraiment pas beaucoup. Mais lorsqu’il y a tant à voir et à découvrir autour de soi, le cinéma devient soudain secondaire.
Secondaire, mais pas oublié et
quelquefois, le démon de la pellicule vient me chatouiller derrière l’oreille et se rappeler à mon bon souvenir. Malheureusement, habiter si loin d’une ville limite les occasions de se faire une
bonne toile et même,
En plein cœur des vacances scolaires d’été, il semblerait qu’une coalition pro-enfance oblige les cinémas du pays tout entier à ne passer que des dessins animés, des films d’animations ou des films « pour toute la famille ». Assez loin de ce qui m’attire en général. Alors, faisant contre mauvaise fortune bon cœur, la dernière fois que j’ai eue une folle envie de ciné, je suis allée voir « Max et les Maximonstres » à Motueka (prononcez Motch-ka), la ville la plus proche. Motueka est à mi-chemin entre Takaka et Nelson, à une heure de chez moi donc, et cette agglomération ne présente aucun intérêt en soi si ce n’est ses toilettes publiques dans lesquelles j’effectue un pèlerinage systématique lorsque je me rends à Nelson. Motueka est une ville « outil », je dirais. Plantée là pour permettre aux habitants des villages reculés alentours d’avoir sous la main tout ce dont ils ont besoin au quotidien, sans avoir à pousser jusqu’à Nelson : pharmacie, bureau de poste, supermarché, quincaillerie, etc. Elle se déroule en une interminable ligne droite, comme souvent les villes néo-zélandaises, où toute l’activité commerciale est située le long de la rue principale et les habitations tout autour, de part et d’autre de la route. Du pragmatique pur.
À suivre…