Mega krav maga, de mathieu Sapin et Frantico

Par Clementso

Oubliez les Envahisseurs, comme les Inconnus : ce n’est pas l’histoire de David Vincent, ni de Marcel Vincent. Pourtant, Sapin et Frantico, lorsqu’ils se rendent à un festival de blogueurs au Portugal, ne soupçonnent pas les aventures extraordinaires dont ils vont être les héros. Ni leur rencontre avec un pouvoir étrange, obscur, une force sans limite : le Mega Krav Maga !
Abordés par un inconnu dans les rues de Lisbonne alors qu’ils flânaient bêtement, le nez en l’air, à l’affût des churros qui transformeraient une après-midi quelconque en un moment délicieux, les deux Français ont d’abord cru reconnaître un vendeur de drogues en tous genres. Se doutaient-ils que cette technique était utilisée par les détenteurs du pouvoir Krav Maga : repérer les gens dignes de confiance en les soumettant aux vices, à la tentation ? Peut-être auraient-ils mieux fait, nos deux amis, d’accepter les quelques grammes de stupéfiants qu’on leur proposait et passer ainsi pour des touristes ordinaires…
Ils sont entrés dans le secret, ont poussé la porte qui mène au savoir, avec pour prix leur liberté.
 
Sébastien et Mathieu sont enlevés à l’insu de leur plein gré, mais pour leur bien, par deux membres de la secte blanche du Mega Krav Maga – comprenez les gentils. Parce qu’ils ont découvert l’existence de ce pouvoir hors normes, ils sont condamnés à fuir et à se protéger des membres de la secte du Mega Krav Maga noir – comprenez les méchants. Un peu facile comme scénario ? C’est pourtant tellement bien monté, et rempli de détours, qu’on accroche tout de suite au voyage qui emmène nos amis, l’un sur les routes de France, l’autre en Inde.

Dans la philosophie du Krav Maga, la fuite fait partie du combat…

Et le combat fait partie intégrante de cette histoire où les cadavres se ramassent à la pelle, un peu comme les feuilles mortes et les blagues qui truffent le récit. Car Mega Krav Maga est avant tout un gros délire monté sur un format manga, en noir et blanc, où les dessins – objectivement pourris – s’effacent derrière la performance : raconter une histoire qui tient de bout en bout le lecteur accroché à son coin de page, prêt à le tourner.
Une fois arrivé à la fin, on reste sur une envie : se procurer le deuxième tome le plus rapidement possible.