Tout débute un peu comme une BO de Deadman de Neil Young, quelques notes de gratte erratiques avant qu'un violon mélancolique vienne rejoindre le chant sur cette longue dérive hasardeuse qu'est "There Is Light". Un violon ? Que dis-je ? Très vite c'est un ensemble de cordes qui viennent épauler le chanteur qui a l'air bien à la peine pour rester juste, comme sur tout le reste de l'album; il ne quitte ni la cuisine dans laquelle la voix semble avoir été enregistrée, ni, surtout, le fil du rasoir sur lequel il pose continuellement sa voix désespérée. Lo-fi épique ? Après tout pourquoi pas, on n'est plus à un sous genre prêt dans le rock. Estimant sans doute que la fin du morceau risquait fort de dérailler sérieusement s'ils ne trouvaient pas un subterfuge à ce chant peu agréable, nos amis décident d'ajouter quelques choeurs féminins; malheureusement, le tout fait plus cache misère qu'autre chose car notre homme y tient, il braillera comme un ado devant la glace de sa salle de bain sur du Tokio Hotel jusqu'à épuisement du long quart d'heure que fait le morceau.