Ericsson se distingue des autres équipementiers télécoms par une réelle implication en faveur de l’environnement, et plus largement du développement durable. L’entreprise a réalisé une analyse du cycle de vie (ACV) assez détaillée pour déterminer l’empreinte carbone d’un utilisateur de téléphone portable. Ce périmètre est particulièrement intéressant car il prend en compte toute l’infrastructure nécessaire à l’utilisation d’un mobile - station de base radio, datacenter, téléphone, etc. – sur tout son cycle de vie : fabrication, utilisation, fin de vie, etc.
La phase de fabrication (téléphone et station de base radio) reste la plus émissive, devant la phase d’utilisation. Notamment à cause de la durée d’utilisation des équipements : 10 ans pour une station de base, 15 ans pour les autres équipements télécoms, mais moins de 18 à 24 mois pour le téléphone portable. Et l’achat d’un téléphone d’occasion reste une démarche d’initiés.
Malgré tout, l’empreinte carbone a été divisée par 10 depuis 1985 et celle des stations de base radio par 2 entre 2001 et 2007. « Il y a eu des améliorations dans tous les domaines : sous traitants, terminaux, efficacité des processus internes à Ericsson, etc. » nous explique Viktor Arvidsson chez Ericsson, « mais les axes majeurs de progrès sont l’efficacité énergétique de nos stations de bases qui sont plus petites et moins énergivores, et l’effet de volume : les opérateurs ont beaucoup plus d’abonnés sur leurs réseaux » détaille-t-il.
L’étude s’intéresse aussi aux autres impacts et montre qu’ils se concentrent essentiellement sur :
- les rejets de CO2 : 35 kg éq. / abonnés / an soit 0,46% des émission d’un terrien en 2001,
- l’acidification : les pluies acides résultent par exemple des émissions sulfurées de centrales au charbon, en agissant sur le CO2 on agit également sur cet indicateur,
- etc.
En résumé, et pour prendre de la hauteur, l’utilisation d’un téléphone portable pendant un an émet autant de CO2 qu’un aller-retour en TGV entre Lyon et Paris.