Alors que l’objectif fixé par l’accord de Copenhague était de limiter le réchauffement climatique à 2°C, les engagements des pays signataires ne permettent pas de le respecter ! 57 pays, représentant 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre ont ainsi fixé des objectifs nationaux de réduction. Comme annoncé au sommet de Copenhague, les réticences fortes de certains tirent les objectifs de tous vers le bas, mais les choses pourraient encore évoluer positivement cette année.
Cet article fait partie du dossier spécial de Sequovia sur le sommet de Copenhague.
Des engagements insuffisants
Conformément aux engagements pris à Copenhague en décembre dernier, 57 pays ont annoncé hier leur objectif de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Voici les engagements pris par les principaux pays émetteurs :
Vous pouvez retrouver les descriptions de leurs engagements sur le site de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur le Changement Climatique : pour 20 pays en développement et 37 pays développés.
D’autres pays auxquels aucun effort n’est demandé compte tenu de leur faible niveau de développement ont aussi répondu à l’appel : Cambodge, Costa Rica, Madagascar, Namibie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Pérou, République démocratique du Congo, Samoa… Cette liste incomplète devrait s’allonger dans les prochains jours. Le secrétaire exécutif de la convention climat, Yvo de Boer, a précisé que l’échéance du 31 janvier n’était pas un couperet. Seuls le Venezuela, Cuba, la Bolivie ont pour l’instant fait savoir qu’ils ne s’y joindraient pas.
A la suite de ces engagements, le réchauffement climatique prévu est de… 3,5°C ! Sachant que l’Accord de Copenhague engageait ses signataires à le limiter à 2°C, un véritable problème se pose concernant la légitimité de ce texte non contraignant, et qui se contre-dit de lui-même.
Etat des négociations
La Corée du Sud joue avec les chiffres pour proposer une réduction de 4% par rapport à 2005, ce qui correspond en fait à une augmentation de 80% par rapport à 1990 ! Elle a cependant lancé un plan de croissance verte optimiste pour rattraper la croissance forte de ses émissions entre 1990 et 2005.
Les Etats-Unis tardent à prendre les devants dans cette lutte et, bien que Barack Obama souhaite porter les objectifs américains à 41% d’ici 2030 et 83% d’ici 2050 dans son projet de loi sur le climat, il vient de perdre la majorité au Sénat, ce qui risque de compliquer son adoption…
L’Union Européenne portera son effort à 30 % si « les autres pays s’engagent à réaliser des efforts comparables ».
Autre pays à avoir annoncé des objectifs à la baisse, l’Australie s’est engagée dans une réduction de 5% en 2020 au lieu des 15% prévus « en cas d’accord à Copenhague ». Accord ou pas, le Sénat australien avait quoi qu’il en soit rejeté avant Copenhague le plan climat du gouvernement, prévoyant une diminution des émissions comprise entre 5 et 25% en 2020 par rapport à 2000…
L’avis Sequovia : Vers 3,5°C de réchauffement
L’écart se creuse entre l’objectif scientifique des 2°C et les objectifs politiques annoncés qui nous emmènent vers 3,5°C d’augmentation de la température globale. Pourtant, la barre des 2°C est considérée comme l’augmentation de température qui conduira à l’emballement du système.
Le statut non contraignant de l’Accord de Copenhague ne permet pas d’éclaircir les débats. Et beaucoup de choses se joueront à présent dans la loi Obama sur le climat et dans la définition d’un nouveau cadre (onusien ou non) pour aboutir en 2010 à la prochaine Conférence des Parties de Mexico (ou plus tard si les réticences de chacun continuent à tirer les objectifs vers le bas) à une réglementation contraignante et vérifiable.
Après Copenhague, 57 pays confirment leurs engagements qui restent insuffisants
Alors que l’objectif fixé par l’accord de Copenhague était de limiter le réchauffement climatique à 2°C, les engagements des pays signataires ne permettent pas de le respecter ! 57 pays, représentant 80% des émissions mondiales de gaz à effet de serre ont ainsi fixé des objectifs nationaux de réduction. Comme annoncé au sommet de Copenhague, des réticences fortes de certains tirent les objectifs de tous vers le bas, mais les choses pourraient encore évoluer positivement cette année.
Cet article fait partie du dossier spécial de Sequovia sur le sommet de Copenhague (http://www.sequovia.com/actualites/category/developpement-durable/dossier-special-copenhague).
Des engagements insuffisants
Conformément aux engagements pris à Copenhague en décembre dernier (http://www.sequovia.com/actualites/2821-comment-se-sortir-de-lechec-de-copenhague.html), 57 pays ont annoncé hier leur objectif de réduction d’émissions de gaz à effet de serre. Voici les engagements pris par les principaux pays émetteurs :
D’autres pays auxquels aucun effort n’est demandé compte tenu de leur faible niveau de développement ont aussi répondu à l’appel : Cambodge, Costa Rica, Madagascar, Namibie, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Pérou, République démocratique du Congo, Samoa… Cette liste incomplète devrait s’allonger dans les prochains jours. Le secrétaire exécutif de la convention climat, Yvo de Boer, a précisé que l’échéance du 31 janvier n’était pas un couperet. Seuls le Venezuela, Cuba, la Bolivie ont pour l’instant fait savoir qu’ils ne s’y joindraient pas.
Vous pouvez retrouver les descriptions de leurs engagements sur le site de la Convention-Cadre des Nations-Unies sur le Changement Climatique : pour 20 pays en développement (http://unfccc.int/home/items/5265.php) et 37 pays développés (http://unfccc.int/home/items/5264.php).
A la suite de ces engagements, le réchauffement climatique est estimé à… 3,5°C ! Sachant que l’Accord de Copenhague engageait ses signataires à le limiter à 2°C, un véritable problème se pose concernant la légitimité de ce texte non contraignant, et qui se contre-dit de lui-même.
Etat des négociations
La Corée du Sud joue avec les chiffres pour proposer une réduction de 4% par rapport à 2005, ce qui correspond en fait à une augmentation de 80% par rapport à 1990 ! Elle a cependant lancé un plan de croissance verte optimiste pour rattraper la croissance forte de ses émissions d’entre 1990 et 2005.
Les Etats-Unis tardent à prendre les devants dans cette lutte et, bien que Barack Obama souhaite porter les objectifs américains à 41% d’ici 2030 et 83% d’ici 2050 dans son projet de loi sur le climat, il vient de perdre la majorité au Sénat, ce qui risque de compliquer son adoption…
L’Union Européenne portera son effort à 30 % si « les autres pays s’engagent à réaliser des efforts comparables ».
Autre pays à avoir annoncé des objectifs à la baisse, l’Australie s’est engagée dans une réduction de 5% en 2020 au lieu des 15% prévus « en cas d’accord à Copenhague ». Accord ou pas, le Sénat australien avait quoi qu’il en soit rejeté avant Copenhague le plan climat du gouvernement, prévoyant une diminution des émissions comprise entre 5 et 25% en 2020 par rapport à 2000…
L’avis Sequovia : Vers 3,5°C de réchauffement
L’écart se creuse entre l’objectif scientifique des 2°C et les objectifs politiques annoncés qui nous emmènent vers 3,5°C d’augmentation de la température globale. Pourtant, la barre des 2°C est considérée comme l’augmentation de température qui conduira à l’emballement du système.
Le statut non contraignant de l’Accord de Copenhague ne permet pas d’éclaircir les débats. Et beaucoup de choses se joueront à présent dans la loi Obama sur le climat et dans la définition d’un nouveau cadre (onusien ou non) pour aboutir en 2010 à la prochaine Conférence des Parties de Mexico à une réglementation contraignante et vérifiable.
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