"Vous ne voulez pas mourir trop tôt ? Engagez-vous dans l'armée !"
Suite à l'article de Jean-Yves Nau de Slate.fr :
http://www.slate.fr/story/13613/armee-mort-suicide-cancer-accident-guerre
A propos du taux de mortalité chez les militaires qui est de loin inférieur à celui des populations civiles.
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Qui peut ignorer qu’un des buts de toute guerre, c’est de tester de nouveaux armements ?
Quand l’occasion tarde à venir, eh bien, on la crée.
Et paradoxe suprême : plus l'armement est sophistiqué, plus ce sont les populations civiles qui trinquent ; on n'en a jamais autant massacrées depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.
Aujourd'hui, les soldats ne veulent plus mourir, semble-t-il. Dans certains conflits, on échange même ces soldats contre des civils qu’on abandonne aux mains de leurs tortionnaires. C’était en Bosnie.
Force est de reconnaître qu’un soldat, ça coûte cher : il faut le nourrir, l’habiller, le loger. Pensez à sa formation, son entraînement, à ses armes et tout son matériel high-tech ! Ne nous y trompons pas : l‘armée est dirigée aussi par des gestionnaires qui sont quotidiennement évalués sur leur capacité à obtenir le résultat qu’on attend d’eux mais... avec un minimum de pertes en hommes et en matériel.
Les civils, eux, on les compte en milliards, et ils ne coûtent rien à personne : pas d’investissement, pas de matériel high-tech.
Le jour où l’on s’est autorisé à bombarder les populations, des tonnes de bombes sur des milliers de civils - avant-hier le Vietnam, hier l’Irak, aujourd’hui l’Afghanistan et la Palestine
-, ce jour-là, on nous a fait savoir qu’un soldat n’avait pas de prix et qu’un civil ne valait rien.Aussi...
Pour un peu, et sans qu'on nous y pousse, on en viendrait bien à penser : "Tout cet argent investi, il faut qu’on nous le rende puisque leur armement ne nous protège plus, nous les civils. Oui ! Il faut qu’ils nous rendent cet argent parti en cendres d’hommes, de femmes et d’enfants !"
Seulement...
Les escrocs ne rendent jamais l'argent qu'ils ont volé.