Pour reprendre les mots de cette chère Mary-Alice, de moins en moins inspirée, "In This Never-Ending Drama We Call... Desperate Housewives (...)" on doit se contenter de peu et les blagues salaces qui ont rempli cette épisode m'ont curieusement suffits. Qu'il s'agisse du jeu de mot sur "Moby Dick", un livre qui ne parle pas forcément de ce que vous croyez, ou celle sur le toujours très ambigü "I'm Coming !", j'ai bien ri. Je soupçonne l'espiègle et coquin Marc Cherry d'avoir abusé de viagra cette semaine. Paraît même qu'il en revend sous le manteau à des prix défiants toute concurrence ! Mais trèves de plaisanteries, il y a toute une rangée de connasses et de salopes qui attendent que je leur mette la fessée (je deviens terriblement vulgaire).
Au rayon connasse, je demande Lynette ! J'ai toujours eu de la tendresse pour elle mais trop c'est trop ! Sa thérapie de couples avec Tom est un désastre d'un point de vue scénaristique. C'était à prévoir. Et elle devient tout bonnement insupportable car elle n'accepte pas la moindre critique et use systématiquement de la tactique du "c'est pas moi, c'est lui !". Le pire, c'est que plutôt que de lui mettre une bonne claque dans la gueule pour qu'elle comprenne, les scénaristes la conforte dans ses idées. Le grand méchant, c'est donc Tom. Parce que comme tous les hommes il est lâche... Et ça brode pendant dix minutes sur les pires clichés hommes/femmes. Y'a un fond de vérité, c'est certain, mais au bout de six saisons, s'ils ne trouvent plus rien d'autres à dire qu'ils se taisent ! Je reconnais toutefois que certains passages étaient amusants. Mais n'y avait-il pas mieux que d'impliquer cette pauvre psy de la sorte ? C'était tellement ridicule...
La connasse en chef, c'est Bree. C'est pour ça qu'on l'aime mais il fut un temps où ses histoires avaient de l'intérêt et l'ensemble était juste parfait. Ce temps-là est bien révolu et les scénaristes n'ont de cesse de nous le rappeler. Lorsque Mary-Alice a annoncé qu'Orson avait l'intention de mettre fin à ses jours, j'étais aux anges. J'ai été naïf de croire qu'il y arriverait. Pas à se tuer hein, juste à tenter de le faire. Même cette petite satisfaction-là on n'a pas voulu nous la donner. Ca aurait été génial qu'il tombe dans la piscine avec son fauteuil et que Bree, telle Pamela Anderson, se jette à l'eau pour le secourir. Non, ça aurait été nul aussi. Au lieu de ça, on nous ressert un discours censé être émouvant qui sonne faux de bout en bout. Marcia Cross et Kyle McLachlan ne prennent même plus la peine de bien jouer. Ils sont en mode automatique et ils n'y croient pas plus que nous. Ca se voit tellement... Alors comme ça Bree veut finir ses jours avec Orson même si elle ne l'aime plus. Elle est persuadée que ça reviendra. On l'a connue intelligente. Elle est devenue bête à manger du foin !
L'association de deux connasses aux faux-airs de putes, ça donne l'intrigue croisée de Gaby et Angie. En toile de fond, la relation amoureuse entre Ana et Danny est toujours d'un ennui considérable mais elle n'est qu'un prétexte à mettre le feu aux poudres entre les deux voisines et accessoirement à mettre (enfin) Beau Mirchoff torse nu. Gaby qui fait des remontrances à sa nièce, ça me fait toujours rire. Venant de sa part, franchement... Les réactions sanguines de Carlos sont risibles, au contraire de celles de Angie déjà un peu plus flippantes. Mais ça vient surtout du fait que l'on connaît mal le personnage. On ne sait pas bien de ce dont elle est capable. On nous fait miroiter un beau potentiel mais sera-t-il vraiment exploité un jour ? Je préfère ne pas évoquer le passage "écolo" de l'intrigue, d'une subtilité incroyable et j'ose espérer que la mort qu'a causé Angie n'est pas liée à un passé militant. Ce serait quand même sacrément décevant ! Patrick ? Mais qui est Patrick ? On ne devrait pas tarder à le savoir...
On termine par l'intrigue la plus nulle de la semaine : lorsque Susan Mayer rencontre une strip-teaseuse au grand coeur, que fait-elle ? Elle lui propose de devenir son assistante en classe-maternelle pardi ! Très honnêtement, si la jeune femme en question n'était pas interprétée par Julie Benz (Buffy, Dexter), il n'y aurait rien mais vraiment rien à en retirer ! Ah si quand même l'humour précoce du petit MJ bientôt plus intelligent que ses deux parents réunis ! Enfin n'oublions pas qu'à l'épisode précédent, il était bête comme ses pieds. La prestation de l'actrice n'est pas honteuse, c'est plutôt son rôle qui l'est. Elle me fait penser à tous ces personnages de la série qui restent deux-trois épisodes pour combler le vide avant de repartir à tout-jamais. Le dernier exemple qui me vient à l'esprit c'est la voleuse qui essayait d'escroquer les Solis en saison 4. Ah mais il y a eu aussi la vieille dame incarnée par Frances Conroy qui se servait des Solis (encore eux) pour combler son ennui en saison 5. Bref, vous voyez ce que je veux dire. O intérêt contre quelques bonnes répliques.
// Bilan // C'est dingue ça : même quand je n'ai pas détesté un épisode, mes commentaires donnent l'impression que si ! Malgré tout le fiel que je viens de verser, celui-ci n'était pas si mauvais. Merci aux répliques piquantes qui m'avaient drôlement manqué.