Transports en commun : les promesses de Pécresse, Huchon ou Duflot ne sont que présentation biaisée

Les candidats aux élections régionales se font fort de baisser le coûts des transports publics. Mensonges de part et d'autres.

En Île de France en particulier, les candidats aux élections régionales de mars se font fort de baisser le prix des transports en commun. Valérie Pécresse (UMP), Cécile Duflot (Europe Ecologie) ou Jean-Paul Huchon (PS) promettent tous une baisse du prix des transports en communs. Promesses illusoires, puisque tous ne veulent agir que sur les subventions de la région.

Ainsi, Cécile Duflot nous annonce bravement un surcoût de 150 millions € pour ses projets avec entre autre une baisse du prix du ticket à 1€ le soir et le week-end. Et Jean-Louis Huchon de rivaliser en promettant le dézonage du pass Navigo le week-end.

Autrement dit, basculer de l'argent d'une poche à une autre, de celle du contribuable à celle du consommateur, sans rien faire baisser au final. Car peu importe la façon dont est financé le système, c'est l'enveloppe totale de dépenses qui compte. Même si le consommateur du transport en commun (et non usager) ne payait rien, il y aurait toujours quelqu'un pour payer car la gratuité n'existe pas.

Autre mesure particulièrement choquante, Cécile Duflot promet aujourd'hui de supprimer les zones tarifaires pour le pass navigo et donc, pour un prix forfaitaire de 65€ de donner accès aux gares de toutes les zones. Autrement dit, que l'on consomme 5 minutes de métro ou une heure de RER, même prix. Nouvelle corruption du système des prix, nouvelle déresponsabilisation. Le tout sous des applaudissements festifs et citoyens et les cornes de brume d'une nouvelle grève annoncée pour cette semaine sur le réseau...

Image : Cécile Duflot à une réunion publique organisée par les Verts français le 5 avril 2007, Palais de la Mutualité à Paris. Ce fichier est disponible selon les termes de la licence Creative Commons Paternité 2.5 générique (Auteur : Marie-Lan Nguyen)