On y aurait droit presque chaque année au « best of » de David Bowie, des classiques qui ne prennent pas une ride. Force est de constater tout même que depuis presque dix ans de best of à outrance, on a fait le tour. Finalement, autant s’offrir toute la collection Bowie cela aurait été plus fin ! Et pourtant depuis le 25 janvier on nous propose un best of, mais plus subtil celui-ci avec une émotion particulière. En effet en album tant attendu, « Reality Tour Live » fait suite au concert donné à Dublin en novembre 2003.
We can be Heroes, Just for one day
Depuis quelques années les concerts ont été annulés (problème de santé) et aujourd’hui des rumeurs les plus démentes s’échappent sur le net… mais ma petite guitare me dit qu’avec l’année 2010, l’année folk oblige, guitare acoustique, ambiance feutrée, tu vas nous revenir avec un album intimiste. Plus doux, calme à la poésie suave dont tu as le secret. Une tendance que tu avais sentie huit ans plus tôt ! on verra si elle dit juste (je l’ai menacée, si elle disait faux, de la laisser là, chez Francis Cabrel).
Un double album : un visage… des figures
« Reality Tour Live » est un album fort sympathique à écouter. Bowie souffle le feu sur notre peau avec un album qui retrace toute sa carrière dans l’énergie live que cela implique. Nous avons les classiques qui passent en boucle (« Rebel Rebel », « Ashes to Ashes », « China Girl »…) et puis nous avons les morceaux peut-être moins populaires des albums Hours, Earthling, Heathen, bon, je ne vais pas vous faire toute ma collection personnelle David Bowie.
Je vous rassure il n’y a pas le passage corrosif de Tin Machine. C’est un double album qui regroupe pas moins de 33 morceaux en passant de ses débuts au dernier album en date Reality. On retrouve évidemment les années Ziggy Stardust, les années glam rock, les années « je réinvente le style rock » le tout de manière aléatoire et pourtant bien pensé !
Des classiques autrement
En général Bowie n’est pas très fan des albums live. Préférant le contact directement avec le public (et le public lui rend bien, ces albums live ne se vendent pas très bien) ou préparer avec minutie un album studio entre deux inspirations avec tubes de peinture et pinceaux (oui, David Robert Jones peint). Alors pourquoi cet album, six ans après le concert ? La question est pertinente. Il s’agirait d’un témoignage d’amour en vers son public.
C’est pourquoi dans ce double album il n’est pas incongru de trouver des morceaux retravaillés pour l’événement comme un "Loving The Alien" en acoustique (tiré de l’album « Tonight » 1984). Un beau cadeau pour les fans donc. Et un album hommage en cours de préparation lui serait consacré avec la participation de Duran Duran ou encore Carla Bruni.