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J’ai pris un break hier. Pas de travail, mais de blogue. En fait, j’ai travaillé toute la journée (jusqu’à 10h00 en soirée) pour terminer la préparation d’une tournée que le directeur des ressources humaines du Ministère de la santé (MSPP) lançait lundi matin. L’objectif est de faire un bilan post-séisme des ressources humaines du MSPP. On travaille de près avec la Fondation Clinton dans ce dossier, genre d’exemple où les acteurs de la communauté internationale ne se pilent pas sur les pieds, mais accordent leurs violons. C’est bizarre à dire, mais je pense que les vrais problèmes ne font que commencer. Ceux qui sont longs et te fouillent longtemps dans les trippes. Un collègue, les yeux noyés par les larmes, qui me demande une avance salariale et toutes les prestations sociales pour tenter sa chance aux États-Unis. Un frère pourra peut-être l’aider à y installer la famille. Sa femme et lui n’en peuvent plus de cette promiscuité nauséabonde. Le plus grave, c’est qu’ils ne voient pas de lumière au bout du tunnel. Combien de mois dans ces conditions de vie ? 3 mois, 6 peut-être 12 ! Personne ne sait, mais disons que les odds sont contre eux et ils ne veulent pas placer leurs enfants dans ce genre de contexte de vie. Dans le coin de la porte du bureau, un autre collègue écoute. Lui aussi pense à la même stratégie pour sortir du trou rapidement. Un troisième veut que je l’aide à entre au Canada avec sa famille … Personne n’ait capable de s’imaginer que son pays va être en mesure de l’aider. La grande déception depuis deux semaines, c’est de réaliser que la communauté internationale non plus…