La langue française est en déclin, notre francophonie aussi.
La croissance exponentiel de l'anglais, qui était déjà en pole position, a certes mis la langue française face à un défi, mais le problème qui se pose pour la majorité des tunisiens, c'est la perte quasi-totale des repères francophones.Cela m'agace, et j'avoue ne pas comprendre ce repli. Les écrivains francophones sont de moins en moins connus chez nous. Exit les chaînes françaises, aujourd'hui on ne jure que par les chaînes du moyen-orient, et tous ces feuilletons turques doublés en libanais. La chaîne Nessma TV a du mal à s'imposer, faute de programmes mais aussi de francophonie... RTCI est écoutée par 1% des tunisiens! Pareil, faute de programmes, mais aussi de langue française...
Pourquoi tourner le dos à la francophonie? ne fait-elle pas partie de nous? de notre histoire? L'autre fois, un des blogueurs (bien borné et casse-tête) avait mis sur son statut Facebook que la Tunisie est un pays "arabe" et le restera. Non cher monsieur, archi-faux, la Tunisie a été berbère, byzantine, romaine et phénicienne avant d'être arabe. Les arabes nous ont colonisé tout comme les français...
Comment, des gens comme (Bourguiba entre autres) qui se sont battus pour libérer leurs pays, étaient partisans de la francophonie, et la revendiquaient, et deux générations plus tard, des gens qui n’ont rien connu du colonialisme osent la nier et vouloir la chasser de notre culture (comme quoi faut oublier la période coloniale)?
Aujourd’hui, notre francophonie bat de l’ail. certains crient, haut et fort, que la Tunisie est arabe, mais jamais francophone. Eh ben moi je ne suis pas arabe, je suis juste tunisienne!et être tunisienne c'est aussi être francophone.