La vision et l'écoute sont des portes grandes ouvertes vers l'éveil à notre vraie nature.Toute couleur pointe vers l'Observateur , et tout son pointe vers Celui qui écoute : c'est-à-dire vers l'espace vide de la conscience.
Mais les parfums peuvent également nous éveiller à notre véritable nature. Ainsi nous ne sentons pas les odeurs à partir d'un nez mais à partir de l'espace sans limite de la conscience. Les parfums apparaissent dans le vide et disparaissent dans le vide.
Voici une petite anecdote du zen qui l'illustre:
“Un jour Shan-Gu demandé à l'Abbé Hui-Tang :
-“Quel est le profond mystère du Chan?”
L'Abbé Hui-Tang répondit :
- Ne connais tu pas ces mots des Entretiens de Confucius qui disent :”Je ne vous ai rien caché” Dans le Chan rien ne t'est caché.”
L'homme reconnu qu'il ne comprenait toujours pas.
Alors l'Abbé Hui-Tang l'emmena dans la forêt.
Le maitre demanda : “-Est-ce que tu sens l'odeur des fleurs de l'osmanthus ? Quand l'homme répondit “Oui”, le maitre s'exclama : “Ainsi, tu vois, je ne t'ai rien caché”
Source : Ngai-ying Wong, The gradual and sudden paths of Tibetan and Chan Buddhism, Journal of thought, 1998,
Ainsi, le secret de la liberté se trouve dans chaque parfum pour celui qui sait sentir à partir de l'ouverture .
Tous les parfums nous reconduisent au centre, celui de la rose ou celui de l'œuf pourri, celui du jasmin ou celui du gaz-oil.
José le roy