La Calédonie, c’est fini ; place à deux semaines en Thaïlande ! Avant de vous conter cela, retour sur mon vol entre Auckland et Bangkok, à bord de la compagnie Royal Brunei…
Pour réserver mon billet pour la Thaïlande, je suis passé par le site Internet de l’excellente agence de voyages STA Travel, où un comparateur de prix permet de trouver la meilleure offre pour chaque destination. En jouant sur les dates, je m’en suis sorti avec un aller-retour Auckland-Bangkok pour un peu moins de 650 euros, avec escale au… Brunei. Le vol a duré douze heures, je suis resté trois heures en transit à l’aéroport de Bandar Seri Begawan et c’est à partir de cette maigre expérience du Brunei que j’ai décidé d’y consacrer un article.
Pour faire simple, le Brunei a tout d’un Etat pétrolier du Golfe persique, excepté la localisation : petite enclave cernée par la Malaisie sur l’île de Bornéo, il se trouve en pleine Asie du Sud-Est, au milieu du Vietnam, des Philippines, de l’Indonésie et de Singapour. De son vrai nom « Brunei Darussalam », c’est un sultanat dirigé depuis sa naissance en 1984 par l’homme le plus riche de la planète de l’année 1997, Hassanal Bolkiah (dont le nom complet, en douze tomes, est disponible sur Wikipedia). L’un des joujoux du sultan : sa compagnie aérienne Royal Brunei.
Avion d'un enfant gâté
Avant de réserver ce vol, je n’avais jamais entendu parler de Royal Brunei. Intrigué par l’écart de prix entre cette compagnie et les autres, je suis allé mener ma petite enquête sur Internet pour m’assurer que leur flotte était bien composée d’avions de ligne en règle et non de cercueils volants blacklistés. Les commentaires récoltés étant élogieux, je me suis lancé dans l’aventure.
Première constatation à l’aéroport : toutes les hôtesses de bord sont voilées. Le Brunei est une monarchie islamique et sa compagnie aérienne est là pour en porter la bonne nouvelle. Plusieurs indices au cours du vol rendent les choses encore plus explicites : avant le décollage, une prière est diffusée dans l’ensemble de l’appareil « pour bénir le vol » (j’en ai filmé une partie, disponible ci-dessous). Ensuite, tout au long du trajet, en plus des indications de température, de durée du vol et de localisation, un écran réactualisé en permanence sert de boussole pour indiquer La Mecque. Enfin, deux éléments dont je ne peux garantir la connotation religieuse : à l’aterrissage au Brunei, un steward est passé dans les rangs en aspergeant au plafond un spray mystère (si quelqu’un a une explication, je suis preneur) et aucune boisson alcoolisée n’est servie à bord.
Pas plus de laxisme une fois au sol : des messages rappellent aux touristes que le Brunei est « alcohol-free » et que l’importation et le traffic de stupéfiants sont passibles de la peine de mort. Le voile reste présent, jusque dans les pictogrammes indiquant les toilettes pour femmes, et une salle de prière est mise à la disposition des fidèles. A part cela, l’aéroport est très classique, avec des boutiques de souvenirs et des cafés et des snacks.
Un coup d’oeil à la revue de Royal Brunei en attendant le vol pour Bangkok. Lecture assez intéressante, clairement destinée à faire connaître le Brunei aux clients étrangers – la compagnie dessert l’Australie, la Nouvelle-Zélande, le Golfe, Londres et surtout l’Asie du Sud Est. On y découvre l’histoire d’amour de 80 ans entre le Brunei et la compagnie Shell, le passé espagnol, portugais, hollandais puis britannique du Brunei ou encore les richesses naturelles de ce « royaume aux trésors inattendus ». Par contre, il faut aller sur Internet pour en savoir plus sur le régime politique en place. Voici par exemple ce qu’en dit Wikipedia :
Le sultan est le chef religieux et joue par sa fonction monarchique le rôle de chef d’État et de chef du gouvernement, cumulant les statuts de Premier ministre, ministre de la Défense, ministre des Finances, recteur de l’Université, chef de la police et Commandeur des croyants, depuis l’abolition de la Constitution en 1962. Il reçoit des conseils en matière législative d’un corps de 21 membres non élus. Le seul parti autorisé, le Parti national solidarité, est sous les ordres du sultan et n’a aucune existence réelle.
L’avion redécolle et, par le hublot, la côte du Brunei se découvre. Quelques digues artificielles à la Dubaï rompent la monotonie de ce littoral. Après, ce n’est plus que de la mer, jusqu’en Thaïlande. Je vous en parle dès que possible.