Il était de bon ton (c'était avant l'élection de Martine Aubry) de moquer les divisions du Parti socialiste et de vanter l'union de la droite. Le vote des listes UMP-NC-divers droite, samedi, par l'appareil UMP a fait apparaître plus que des réticences en son sein. Seuls 60% des votants ont adopté les listes. Autrement dit 40% des cadres les ont rejetées.
Les raisons ? La place laissée aux partis frères que sont les groupuscules de Bockel, Besson, Boutin, j'en passe et des meilleurs. Comme les sondages sont mauvais pour la droite et que les places éligibles vont se faire rares, on assiste à une vraie bataille de chiffonniers pour occuper le haut du pavé.
Certains s'en sortent mieux que d'autres. Prenons l'exemple de la liste UMP-NC dans l'Eure. Bruno Le Maire, villepiniste converti au sarkozysme, doit supporter en 3e position la présence de son collègue ministre Hervé Morin, célèbre pour son taux d'absentéisme au conseil régional. On comprend que des militants actifs, présents sur le terrain et lors des sessions plénières ou des réunions de commissions aujourd'hui écartés, se soient sentis grugés.
Il y aussi le cas d'un M. Priollaud (je ne suis pas certain de l'orthographe de son nom) dont la carrière pourrait bien être identique à celle d'un certain Yves Roucaute ou d'une certaine Françoise Miquel…trois petits tours et puis s'en vont.
On sent bien que la droite n'a pas le moral. Dans l'Eure, elle fera sans doute un score honorable compte tenu de la tradition ruralo-centro-droitiste mais cela ne suffira évidemment pas pour concurrencer la gauche au niveau régional. C'est tant mieux car la gestion d'Alain Le Vern, avisée, prudente, a permis à notre région d'avancer dans des domaines aussi essentiels que les transports, l'enseignement et l'université ainsi que la formation tout au long de la vie.