Quand je lis un livre comme "Sylvia" de Leonard Michaels, ce qui doit m'arriver une fois par décennie, je comprends pourquoi j'aimais tant la littérature autrefois, presque autant que le cinéma, ça me rafraîchit la mémoire. Ce petit livre raconte un drame terrible sans une once de pathos, mieux, avec un humour qui n'est pas sans rappeler les premiers livres de Philip Roth comme "Portnoy et son complexe". Sauf qu'ici, ce récit autobiographique est tellement douloureux qu'il est écrit de manière factuelle, presque clinique, une distance indispensable pour qu'un écrivain, qui a déjà mis 30 ans à écrire un livre...