Marcher sur des talons représente un jour ou l'autre un défi à relever pour 50 % de la population. Pour éviter de marcher sur des oeufs (ou pire, de se retrouver sur les fesses), voici un petit récapitulatif de ce qu'il faut savoir sur les meilleurs ennemis de la femme...
1) Quelle hauteur choisir ?
- Les spécialistes préconisent, pour la vie de tous les jours, des talons de 2 à 4 cm. Plus bas, ils n’amortissent pas le poids du corps et l’on risque à la longue un affaissement de la voûte plantaire ; plus hauts, ils peuvent provoquer des douleurs au niveau des reins et une déformation des orteils.
- Porter des talons hauts ne constitue pas un risque de traumatisme pour vos pieds ou votre dos, à condition de les alterner avec des chaussures plates.
- La bonne hauteur ? En moyenne, 4 cm représentent la hauteur idéale pour le confort, 7 à 8 cm les talons hauts qu’on porte le jour et 10 cm ceux qu’on arbore en soirée… Il faut savoir toutefois qu’il existe dans le domaine du talon une injustice criante : une fille petite est plus facilement déséquilibrée par un talon haut qu’une grande (en raison de sa taille).
- Ayez du sens pratique : réservez les talons aux soirées, et les ballerines aux après-midis shopping (sauf si vous voulez être une rebelle).
- Si vous avez des problèmes d’équilibre, privilégiez des talons un peu larges ou des modèles à semelles compensées.
- Si vous allez dansez, optez pour un modèle de chaussures à talons avec des brides ou des lanières ; c’est plus prudent…
2) Comment marcher ?
- Commencez par porter des chaussures stables, avec des lanières ou des brides qui maintiennent la cheville et le dessus du pied ; oubliez les mules les six premiers mois.
- Mieux vaut être pieds nus dans des chaussures à talons hauts (plus de 8 cm) : vos pieds adhèreront mieux à la semelle intérieure et ne glisseront pas dans la chaussure.
- Plus les talons sont hauts et moins votre corps doit basculer en arrière lorsque vous posez un pied devant l’autre ; c’est le secret de l’équilibre en talons aiguilles.
- Faites de petits pas : vous risquez moins de tomber. Si vous êtes fatiguée de marcher, reposez-vous en vous appuyant sur une hanche.
- Le lieu d’entraînement idéal : les allées du supermarché. Prenez un chariot sur lequel vous appuyez vos mains, et parcourez les allées… Vous verrez que votre démarche se fera de plus en plus assurée !
- Une astuce de mannequin : entraînez-vous à marcher comme si vous étiez sur un fil droit ; ne soyez pas raide, laissez vos hanches bouger souplement et avancez lentement, la tête haute.
- Quand vous n’en pouvez plus, sortez les ballerines pliées dans votre sac et mettez-les.
Et pour conduire ? Prévoyez une paire de chaussures plates, ou conduisez pieds nus, jamais en talons : si vous aviez à freiner brusquement, vous vous tordriez la cheville. Et oubliez aussi les semelles compensées : trop épaisses, elles ne permettent pas de sentir les pédales.
3) Les obstacles à éviter
Les pavés où se tordent les talons, les grilles dans lesquelles ils s’enfoncent, l’herbe où ils s’engluent, la moquette à longues mèches où ils glissent, le goudron chaud qui, en été, colle à la semelle sont autant d’ennemis pour votre démarche et votre équilibre. Autant le savoir avant de vous lancer…
- Les passerelles de bois (type Pont des Arts à Paris) et autres vieux parquets avec des interstices ne font pas du tout bon ménage avec des talons. Mais si vous les enlevez, aïe ! il y a des échardes…
- Si vous devez traverser une rue pavée, un seul conseil : prévoyez d’être accompagnée d’un homme assez galant pour vous porter dans ses bras jusqu’à une zone plus sûre…
- Les sols glissants (marbre, pavés mouillés, verglas, tapis) non plus n’aiment pas les talons. Si vous devez néanmoins affronter tous les jours ce type de revêtement, une petite astuce : frottez vos semelles avec une feuille de papier de verre (1 € dans tous les magasins de bricolage), elles seront ainsi moins lisses et adhèreront davantage. Vous pouvez aussi, si vous êtes violoniste, vous servir de la colophane que vous mettez sur votre archet…
- A avoir à l’œil aussi, les escaliers : sans rampe, on passe son chemin ; avec rampe, on monte sur la pointe des pieds et on descend en marchant légèrement en crabe (mais avec élégance, bien sûr).
- Les grilles sont redoutables : plus les talons sont fins, plus grands sont les risques de casser son talon ou de rester coincée. La solution ? Marcher sur la pointe des pieds.
- Enfin, attention à la consommation d’alcool lorsqu’on porte des talons ! Passés 0,80 g d’alcool dans le sang, on ne tient plus très bien sur ses Louboutin…
Certaines villes comme Bordeaux représentent un parcours d’obstacles géant pour les porteuses de talons : pavés partout, pluie fréquente, grilles nombreuses, rue commerçante principale (Sainte-Catherine, pour les connaisseurs) en marbre glissant… Mieux vaut y venir en Converse ou traverser la ville... en taxi.