Bien sûr, on y trouve à boire et à manger, de grandes et grosses galeries, d'autres plus discrètes et moins connues...
Bien sûr, c'est l'endroit rêvé pour un tas de monde qui veut voir et surtout être vu....Mais malgré tout cela, c'est tout de même un moment privilégié pour se faire un joli coup d'oeil circulaire sur la production actuelle, les valeurs qui montent, les tendances et les audaces...Pour ma part, j'ai revu des pièces qui reviennent depuis plusieurs années, ce qui me fait dire que les grandes galeries devraient au moins tenir à jour la liste de qu'elles exposent, afn de ne pas revenir toujours avec les mêmes choses...Pour ma part, j'ai vu des choses curieuses et j'ai fait de belles rencontres, en voici quelques-unes. Tout d'abord les locaux de l'étape sur le stand de la COOP : Sylvier Lander, Raymond Waydelich (les deux ci-dessous), Christophe Meyer, Daniel Depoutot et Christian Geiger, qui ont dédicacé des sérigraphies sur toile (un cabas pour faire les courses !) au profit d'une association caritative. Bel esprit, joli pied de nez... J'aime. Et puis revoir la peinture de Matteo Massagrande ça fait toujours plaisir. Des paysages et des intérieurs vides, une géométrie du volume et toujours ces portes ouvertes sur rien.
Finalement, quatre murs qui ne contiennent pas grand chose, ou alors uniquement des souvenirs, des traces de passage.
L'empreinte de la nostalgie est sensible sur ces murs fatigués, ces carrelage dépareillés, toujours baignés d'une lumière douce et exquise. Il flotte dans l'air quelque chose d'indéfinissable, comme une amnésie qui se cherche, un voyage à la rencontre d'évocations surranées. Ou alors un parfum de sieste, un moment rare, le temps suspendu ou figé. Une calme indolence.Je suis sûr que la clé est aussi cachée dans cette nature morte, dans ces fruits mûrs qui ne demandent qu'à être dévorés, mais avec lenteur et respect, avec attention et déchirure. Il y a dans la peinture de Massagrande quelque chose qui est de l'ordre de la friche, de l'espace abandonné, délaissé, laissé au repos pour un temps, accroché à un fil ténu et invisible, fragile. Quelque chose qui interroge sur la présence et la vacuité, sur ce qui reste de ce qui a été, du vestige et de l'abandon.