Les Dunantôlatres que je sais nombreux à lire ce blog, commémoreront cette année la disparition de leur héros mort à 82 ans, le 30 octobre 1910 en son reclusoir d’Heiden (Suisse). Mais 2010 consacre aussi le centenaire de la mort de son ennemi intime, Gustave Moynier.
Tous deux unirent leurs talents pour une même cause, la “Croix-Rouge” avec la création du CICR en 1863 et la première Convention de Genève l’année suivante. Dunant mythifié par le premier Prix Nobel de la Paix (1901) vs Moynier tombé dans une chausse-trappe de l’histoire à l’issue de 40 années passées à la présidence du CICR.
Pas de postérité pour Moynier, aucun talent de communication, aucune exaltation connue… Pourtant on peut lui attribuer l’essentiel du boulot dans la construction de l’action et du droit international humanitaires. Bref des historiens, comme Jean de Senarclens, travaillent sur le personnage Moynier.
J’ai rencontré vendredi dernier au Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge à Genève, un autre historien, Roger Durand, président de la Société Henry Dunant à propos de cette petite haine entre jumeaux.