Le succès des films Twilight ne se raconte plus : il se subit. Mais il semble que cet enthousiasme suivant la sortie en DVD du premier opus en Angleterre en avril 2009 ait eu une incidence sur les ventes... de romans. Et plus particulièrement dans le domaine de la fantasy. Si, si. On en viendrait même à parler d'un Twilight Effect pour expliquer la hausse des ventes de près de 20 % au cours des 5 dernières années dans ce pan de la littérature outre-Manche.
En outre, à la sorti du second opus, New Moon, en novembre, succédera un roman graphique en mars, et les analystes de chez Mintel observent donc qu’un lecteur sur dix s'est lancé dans la découverte d'un roman de ce type après avoir vu l'adaptation des livres au cinéma ou en DVD.
Mais Stephenie Meyer n'est pas la seule à profiter de cette popularité, puisque l'on compte aussi Neil Gaiman parmi les auteurs sollicités par le public avide de lectures. Citons aussi des Anne Rice, Ramsey Campbell ou Ted Naifeh.
« Différents médias se nourrissent mutuellement et - alors que les livres fournissent l'inspiration pour un grand nombre de films - les ventes globales de livres bénéficient aussi grandement de cette relation, même s'il y a peu de chances que l'on atteigne le niveau de la série Harry Potter », explique Pat Neviani-Aston de chez Mintel.
Ironie du sort, qui est toujours bonne à rappeler, Twilight avait été refusé par 14 agents avant de devenir dès 2005 un best-seller paru chez Hachette. Et son succès est aujourd'hui brandi par les éditeurs comme une arme essentielle pour conquérir de nouveaux lecteurs chez les djeuns.
Chez les adolescents, Meyer a en effet commis des ravages. Mme Neviani-Aston ajoute que la Grande-Bretagne a une affection particulière pour la SF et que le boum des ventes pour ce secteur est très encourageant. Il révélerait en effet que les jeunes reviennent à la lecture, malgré les éternelles angoisses à ce sujet.