Les rumeurs circulant sur les négociations qu'Apple menait avec les éditeurs pour fixer un prix sur les livres numériques étaient nombreuses, même avant que l'iPad soit présenté. L'idée était de parvenir manifestement à un tarif plus intéressant pour les maisons, avec du 14,99 $ contre les 9,99 $ proposés par Amazon.
Interrogé sur cette rivalité, Steve Jobs a même pronostiqué que le cybermarchand serait finalement contraint de s'aligner sur ce tarif.
Et justement, la maison MacMillan Publishing s'est retrouvée au centre des débats, alors que vendredi soir, Amazon a carrément déclassé et supprimé les ouvrages de la maison, en réaction, et pour exprimer son désaccord. MacMillan faisait en effet partie des éditeurs qui ont mené la révolte contre les prix fixés par Amazon. La sanction aura été sévère, attendu que MacMillan est l'une des maisons qui aura été la première à ouvrir les négociations avec Apple. Et comme on le sait, la firme de Cupertino a permis aux éditeurs de fixer leurs propres tarifs dans la vente de livres numériques.
Une suppression temporaire des ouvrages de MacMillan, donc, qu'Amazon revendique ouvertement, mais qui n'aura pas duré. « Nous voulons que vous sachiez qu'en fin de compte, nous capitulerons et accepterons les conditions imposées par MacMillan parce qu'il a un monopole sur ses propres titres, et que nous souhaitons les proposer même à des prix que nous estimons inutilement élevés pour des ebooks. »
Et une fois encore, Amazon considère que dans tous les cas, les consommateurs trancheront la question à long terme et que les éditeurs ne prendront pas tous la voie choisir par MacMillan. « Le Kindle est un commerce pour Amazon, et c'est également une mission. Nous ne nous sommes jamais attendu à ce que ce soit facile », conclut Amazon.
Le débat fait encore rage dans les colonnes d'Amazon.