« Si un jour je devais attraper le SRAS, cette saleté de pneumonie mortelle, je mobiliserais mes dernières forces pour me traîner chez lui et lui tousser droit à la figure ! »
Elle c'est Mariana. Lui, Janne. Accrochée à une liane sur la plage, elle lui tombe dessus. Il la jauge, la juge, la catalogue. Pour qui ce prend-elle cette Tarzan en monokini léopard ? Aucune classe la fille et à des années lumières de son univers de yuppie célibataire branché.
Elle est seule avec ses deux enfants, le frigo est vide et les placards le sont tout autant. Il a de l'argent mais s'ennuie Elle a envie d'une peau nue contre la sienne, juste une fois.
Après Le mec de la tombe d'à côté, Katarina Mazetti nous prouve une nouvelle fois qu'elle excelle dans le conte de couples improbables. Drôle et incisif, voici une lecture parfaite pour un moment de détente bien mérité et qui évite les écueils ainsi que les clichés du genre.
Lui n'a rien du petit con friqué à la grosse voiture brillante qui compense Elle n'a rien d'une femme désespérée et d'une mère seule pathétique Janne est celui qui tombe rapidement amoureux alors qu'il aurait été plus facile de lui fabriquer une carapace en béton. Mariana n'a pas d'autres priorités que celle de faire manger ses enfants à leur faim. Ils sont tous deux dignes, attachants et terriblement humains de par leurs erreurs.
Peux-t-on réaliser un conte de fée sur la vraie vie, celle des gens qui ne demeurent pas en permanence dans le bonheur mais qui sont heureux tout de même ? Oui, Le mec de la tombe d'à côté et Les larmes de Tarzan en sont les preuves. Un conte moderne pour princes et princesses à savourer. Même Monsieur « polars » Theoma l'a dévoré en riant !
Un extrait...
« Julia « Pretty Woman » Roberts était plus avisée, elle n'a pas résisté, et pour la peine elle a eu un chapeau en soie à pois blancs. Les hommes gâtent les femmes avec des cadeaux, les femmes retiennent leur respiration et leurs yeux se font tout grands quand elles ouvrent de petits écrins de velours avec des bijoux...puis elle sourient à travers des larmes de glycérine qui coulent à flots, et ensuite elles sont supposées rester aux côtés de l'homme par gratitude, moucher ses mômes, se souvenir de l'anniversaire de sa mère et veiller à ce qu'il y ait toujours de la bière à la maison. ».