Florilège de février

Publié le 01 février 2010 par Eric Viennot

Le plus lucide
« La chose qui m'a persuadé que le jeu était original, c'est qu'on a eu un mal dingue à le faire accepter par un éditeur, ce qui est en général un gage d'originalité. Si vous voulez savoir si votre jeu est original ou pas, vous essayez de trouver un éditeur. Si vous le trouvez immédiatement au premier rendez-vous, c'est que vous avez fait un FPS ».
Fabien Delpiano, bigboss de PastaGames.

Le plus Call of Duty
« Ces temps-ci, je préfère ce genre de jeux aux films. Les jeux vidéo utilisent de plus en plus de techniques venant des longs métrages, notamment dans les cinématiques. Elles sont de mieux en mieux intégrées et on a l'impression de regarder des extraits de films enregistrés à l'avance, ce qui est super, puisqu'elles sont dynamiques et bien réalisées. C'était pas trop ça dans le temps, mais maintenant il y a des gens [dans le Jeu Vidéo] qui savent véritablement ce qu'ils font ». Peter Jackson, réalisateur de films, à propos de Modern Warfare 2.

Le plus Quantic Dream
« Les jeux sont de plus en plus incroyables visuellement, mais de moins en moins intelligents. Au fur à mesure, ils ont augmenté les seins de Lara Croft et diminué la complexité. Aujourd'hui, je suis fatigué de cette boucherie permanente. Pourquoi les jeux vidéo sont-ils fait de 99% de massacres ? J'en ai marre de jouer à des jeux qui sont les mêmes les uns après les autres... Le jeu vidéo doit enfin prendre les gens au sérieux. J'en ai marre que l'on me vende 70 euros la suite d'un jeu où il y a juste 3 niveaux de plus. Les joueurs ont besoin de substance, que ça apporte réellement quelque chose. Le jeu vidéo peut être considéré comme un art majeur s'il est aussi élaboré (que Heavy Rain ndlr). A nous créateurs d'en faire un art. Si on le laisse entre les mains des producteurs, des financiers, le jeu vidéo ne restera qu'un jeu de baston, qu'un jouet ». Mathieu Kassovitz, réalisateur de films, à propos de son envie de créer un jeu vidéo.
Le plus hostile
« Ces jeux qu'ils appellent PlayStation, c'est un poison. Certains de ces jeux vous apprennent à tuer. Ils ont même utilisé mon nom, l'objectif d'un passage d'un jeu célèbre étant de trouver Chavez et de le liquider (Mercenaries 2, ndlr) Dans d'autres jeux, les héros vantent leur besoin en cigarettes, en drogue et en alcool. D'autres jeux encore demandent même d'organiser le trafic de drogue. C'est enseigner le pire du capitalisme, c'est un chemin tout tracé vers l'enfer ». Hugo Chavez, Président de la République bolivarienne du Venezuela
Le plus enflammé
« Nous avons tendance à voir l’amusement comme quelque chose de frivole. Comme la chose qui n’a pas d’importance. Et c’est là qu’est le point central du jeu sérieux : je suis ici pour vous dire que le fun n’est pas une chose frivole, mais qu’il est un aspect fondamental de la nature humaine et nécessaire à la survie. Notre but est donc de sauver la race humaine de l’extinction ». Raph Koster. A Theorie of fun.

Le plus flippant
« Les chirurgiens qui jouent à des jeux vidéos plus de trois heures par semaine commettent 37% moins d’erreurs dans la salle d’opération que ceux qui ne jouent pas. lls sont 27 fois plus rapides en coelioscopie, et sont capables de suturer 33% plus vite ». Etude du centre médical Beth Israël de New York.
(Ceci dit ça ne donne quand même pas trop envie de se faire opérer, même par un chirurgien gamer)
Le plus énorme
« Mourir, c’est pas facile ». Nicolas Sarkozy, Président de la République Française.
(Un problème de gameplay mal réglé sans doute, ou alors il ne connait pas les statistiques indiquées ci-dessus...)

Le plus google
« Il y a beaucoup de données indiquant que les jeux vidéo améliorent le raisonnement, la coordination...». Eric Schmidt patron de Google.
(Je crois que je vais aller jouer un peu tiens…)

Illustration : Call of Duty, Modern Warfare 2