J'y suis enfin allée, voir le conte de Joann Sfar sur la vie de Gainsbourg à Gainsbarre... Je n'ai d'ailleurs pas grand chose à ajouter qui n'a été dit ou écrit depuis des semaines, sauf l'envie de partager mon enthousiasme.
En effet, loin des structures classiques habituelles du biopic, le réalisateur nous livre un vrai conte pour un personnage extraordinaire. La créativité du dessinateur fait toute la différence. L'utilisation de ce double, de ce personnage imaginaire, le Gainsbourg de Lucien Ginsburg est judicieuse, originale et réussie... Elle est même touchante ; Joann Sfar aime Gainsbourg, et l'excuse.
Côté casting, tous les acteurs ont été à peu près salués par la critique, et en effet tout le monde est à sa place, grâce surtout à des ressemblances physiques. Mais plus que "bien évidemment", la perle de ce film est surtout Éric Elmosnino. Cet acteur très peu connu du grand public n'incarne pas Gainsbourg, il le ressuscite... C'est incroyable ! Ce travail fourni mérite d'être souligné à chaque fois que l'on parle de ce film. Au delà des similitudes physiques, la gestuelle est millimétrée.
J'ai été également séduite par Lucien Ginsburg enfant, interprété par Kacey Mottet Klein. Ce jeune acteur de 11 ans a déjà beaucoup charisme.
Cet artiste que j'aime tant a donc l'hommage approprié il me semble. De ce fait, l'émotion nous gagne très rapidement, et pour ma part à peu près à chaque moment musical.
En revanche, je regrette l'absence de L'Histoire de Mélody Nelson, dont juste quelques notes s'évaporent très vite au moment de la naissance de Charlotte. L'album avait été boudé à sa sortie par le public, mais reconnu par la critique. Aujourd'hui incontournable dans l'oeuvre de Gainsbourg, dont sa ballade a été revisitée ente autres par des groupes comme Placebo.
Je répare ce manque ce matin en proposant la douceur de ce morceau :