Deux semaines avant que n’éclate le gros scandale sur Tiger Woods, le magazine Golf Digest à réalisé – avec l’aide de Photoshop – une couverture représentant Tiger Woods en tant que caddy d’Obama. Dans ce cas précis, l’analogie était accidentelle mais d’autres se sont essayés à comparer l’incomparable.
Dans un article très imaginatif mais ambiguë, Lisa Solod Warren – une journaliste du HuffingtonPost – a comparé la réforme du système médical d’Obama à la vie conjugale mouvementée de Tiger Woods.
Son article intitulé « Two Black Role Models Done In By Hubris » a été retiré du HuffingtonPost.com mais on peut toujours retrouver des extraits et même la version intégrale sur le web.
« (…) C’est tragique quand deux icônes chutent. Quand une icône noire trébuche, la tragédie paraît doublement problématique.
(…) Les deux hommes (Woods et Obama) sont métis. Et pourtant, la majorité du pays, les noirs y compris, les considèrent comme des hommes de race noire.
(…) Alors que les nouvelles sont pleines de Tiger Woods – et son penchant pour des moments sordides avec des femmes dont la beauté n’arrive pas à la cheville de celle de son épouse – les informations que nous obtenons sur Obama, bien que de beaucoup moins dégoutantes n’en sont pas moins décevantes. » – Lisa Solod Warren
Dans cet article, Madame Warren semble redouter que les échecs d’Obama et Tiger heurtent la communauté noire.
Cependant, à en juger par les commentaires laissés après son article et ailleurs sur la toile, peu nombreux sont ceux qui se rangent de son côté.
L’article de Warren repose sur un fait qui tarde encore a être éclairé; l’identité raciale de Tiger.
Pendant qu’on y est, on ferait bien de se demander s’il vraiment une « communauté noire » consistutée de noirs partageant des points communs? Et si oui, que pense t-elle de Tiger?
Ce que noir en pense
Golf Digest - Tiger Woods en tant que caddy d'Obama
Prenons par exemple, Jenée Desmond-Harris, qui croit fermement que les noirs américains ne devraient pas être victime d’un fort désenchantement suite au scandale de Tiger. Ses pensées ont été recueillies par The Root – un magazine en ligne qui rapporte les nouvelles selon la perspective afro-américaines.
Dans son article, Jenée revient sur le passage de Woods sur Oprah – lorsqu’il a admis ne pas se sentir « noir ». Le père du golfeur est un 1/4 noir, 1/4 amérindien et 1/4 blanc. Quand à sa mère, elle est moitié-Thai, moitié-chinoise. Pas facile de faire le calcul!
Apparemment Woods a choisi de reconnaître toutes ses cultures au lieu de se contenter d’une seule. « En grandissant, je me suis inventé un nom, je suis ‘Cablinasian’ (Blanc, noir, indien et Asiatique). »
L’auto-définition de Woods va à l’encontre d’une loi qui remonte à la période de ségragation raciale. Selon la loi de la « goutte de sang noir », tout être qui avait ne serait-ce qu’une goutte de sang noir était considéré comme un Noir.
Toutes catégories confondues
En se revendicant métis plutôt qu’autre chose, Tiger Woods n’a pas manqué de chambouler la perspective des noirs et des blancs sur le sujet.
Il faut rapeller qu’aux États-Unis les citoyens peuvent cocher plusieurs races dans la catégorie « goupe ethnique ». L’idée de rajouter une case « métis » a été écartée sous la pression des groupes noirs américains.
Mais est-il vraiment nécessaire de définir la race de Tiger Woods? Pour l’instant, on dirait bien que la longévité de sa carrière repose entre les mains de ses agents en relation publique.