Le syndicat Union nationale inter-universitaire (Uni), né après les événements de mai 1968 et classé à droite, faisait peau neuve ce week-end avec, en ligne de mire, l’ambition de devenir rapidement la première organisation étudiante de France. A cette occasion, il s’est rebaptisé Mouvement des étudiants (Mét) lors de son congrès, tout en revendiquant une totale indépendance vis-à-vis des différents partis politiques et gouvernements.
L’idée est sans doute louable et la première à la trouver intéressante n’est autre que Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, invitée du congrès. Lors de son discours, elle a estimé que face aux grands changements connus par le monde universitaire en quelques décennies, il était plus que nécessaire de réformer les instances représentatives des étudiants en France.
Et la ministre de déclarer que les étudiants « sont très nombreux à ne plus accepter d'être les otages d'un mouvement de protestation, de subir des blocages ou de rester passifs devant des actions qui ne vont manifestement pas dans le sens de leurs intérêts », rapporte l’AFP.
Il est difficile, dans de telles conditions, de ne pas mettre en doute, dès sa naissance, l’indépendance politique revendiquée par ce Mouvement des étudiants…Et son président, Rémi Martial aura sans doute fort à faire pour convaincre de nouveaux adhérents de rejoindre cette organisation qui en revendique à l’heure actuelle déjà 15 000.