Jean Simonetti, envoyé par Paris pour remettre de l'ordre dans l'UMP Réunion, lui fait gentiment comprendre qu'elle n'est plus dans les petits papiers du président. Pourtant, contre vents et marées, et contre toute vraisemblance, elle se revendique toujours de l'UMP. Lors de sa visite en janvier, Nicolas Sarkozy l'ignore ostensiblement. La gestion catastrophique du dossier de l'Arast finit de détruire l'image "sociale" qu'elle s'était acharnée à construire. Aujourd'hui, sur le site de l'UMP, plus aucune trace de Nassimah. Dans le moteur de recherche interne, si on tape "Nassimah Dindar", un laconique "aucun résultat pour votre recherche" apparaît à l'écran. Et dans la page personnalités de la Réunion, on ne trouve que cinq noms. Dans l'ordre : Jean Simonetti, Michel Fontaine (le seul à ne pasavoir sa photo), René-Paul Victoria, Didier Robert et Jean-Paul Virapoullé. Disparue, bannie, effacée, Nassimah. Qui va sans doute se consoler dans les bras de Paul Vergès, qui lui, c'est bien connu, n'est pas sectaire. Elle se revendiquera toujours de l'UMP. Il est des fidélités chevillées à l'âme, bien plus fortes que la réalité. L'avenir de Mme Dindar passe désormais par un poste de sénatrice. Qui est loin, très loin d'être acquis. Il y a beaucoup de concurrence. Et nombre d'élus qui n'attendent que la curée pour sortir le poignard. Petite consolation, elle vient d'être citée par Patrick Karam, Délégué interministériel pour l’égalité des chances des Français d’outre-mer, comme le symbole de l'intégration des musulmans à la Réunion, qu'il considère comme "un exemple pour la France". Ca lui fait une belle jambe, à Nassimah...
François GILLET