Mais qu’allait-il faire dans cette galère !! Non il ne s’agit pas du fils du Bourgeois Gentilhomme, auquel certains « vilains » tentent d’extorquer un peu de sa fortune. Simplement du mari d’une « nordic-walking » woman enragée qui n’arrête pas de lui vanter les mérites et les bénéfices de cette marche engagée.
C’est vrai que le dit mari a assisté à la transformation progressive de sa moitié au fil du temps, en mieux cela va de soi.
C’est vrai aussi que les hommes n’en tirent pas tous les bénéfices que ces dames attendent. Il est
Ce matin là pourtant aurait dû l’inciter à rester au lit. Ciel peu avenant, léger zéphyr de l’ouest annonçant tout sauf un beau ciel bleu. Mais comme d’habitude le lever est encore plus matinal tout n’était pas perdu cependant.
Après un déjeuner très léger, digérer et faire du sport ne faisant pas bon mélange, la ligne 10 du métro nous conduisit jusqu’à son terminus, pas loin du pont de Sèvres. Las, nous étions tous là, arrivés par la même rame, quel exploit, sauf bien sûr le Coach, qui avait soi-disant bien donné le jour d’avant, entre 20 kms rapides le matin
Le masochisme étant a priori très répandu, il semble bien que non. Le voilà donc enfin, qui arrive très détendu, alors que pour notre part nous commencions à presque nous inquiéter. Ne se serait il pas fait une entorse dans ses fichus escaliers de Montmartre, surtout si la marche avait eu lieu après le restaurant ? Toute la troupe enfin rassemblée (5 au total, dont un novice dans l’art des bâtons), nous entrâmes dans le parc de St Cloud, guidés par de nombreux bénévoles du téléthon, tous affublés d’une magnifique veste fluo jaune. Inutiles de vous préciser que nous passions devant eux fiers comme Artaban. Peut être est-ce pour cela que certains nous demandaient si nous allions à la pêche !! On ne répond pas à de si vils propos, on les traite par le mépris et la condescendance : « mais bien sûr, mon brave, que croyez-vous donc ? »
Par égards pour les conditions météo (nous respectons même la météo, c’est une dame au grand âge) nous amenâmes le coach à avoir l’idée que l’échauffement pouvait se faire en démarrant tout de suite et doucement,
Au départ j’étais un peu inquiet, car j’étais avec la fine fleur de la marche nordique, des parangons de vitesse et d’endurance, qui avaient fait leurs preuves, qui dans le golfe du Morbihan, qui en randonnant assidûment dans nos montagnes, qui enfin par le nombre de kilomètres fait chaque jour dans son hôpital, pour toujours faire plus avec moins. Je vous avouerai toutefois que la présence de ma femme me rassurait un peu. Je la connais quand même assez bien et je me disais qu’au moins elle j’arriverais à la suivre et à ne pas me perdre.
Je dois dire que tout le monde a été très gentil, d’une amabilité exquis
Comme cela j’ai pu faire un peu de cross-country, ce qui permet de nettoyer ses chaussures, je dois l’avouer légèrement altérées par les chemins dans l’ensemble boueux, notamment autour de Chaville. Et en plus je crois qu’ils m’ont fait grâce de quelques côtes particulièrement sévères !! L’aventure s’est terminé comme à l’habitude, par des étirements avec bâtons avant d’aller prendre le RER à Viroflay.
Que retenir de cette matinée ? D’abord il faut vous dire que je fais un peu de course à pied. C’est donc en différentiel que je vois les choses.
En premier lieu, les bâtons ça aide dans les côtes, mais il faut tout de même les
En second lieu la marche nordique fait bien travailler le haut du corps. Tant qu’on n’a pas essayé on ne peut pas vraiment l’imaginer.
En troisième lieu, c’est moins traumatisant que la course pour les articulations et c’est donc tout bon pour un coureur qui reviendrait de blessure.
Enfin le cœur se porte mieux, montant moins haut. C’est certainement bien meilleur pour la santé, surtout quand on n’a plus 20ans, ce qui me semble être le cas de l’énorme majorité des pratiquants de cette discipline. Et puis on peut admirer un peu plus la nature, avec moins d’attention où on pose le pied.
Par contre c’est quand même plus lent et pour faire une longue distance on met vraiment du temps.
C’est pourquoi je ferais les 50kms de l’Ecotrail de Paris en courant et sans bâtons. Il parait que Michel veut aussi tenter l’expérience.
J’espère que tout le RIF sera là pour l’encourager.
Conclusion Cette découverte m’a beaucoup plu, je me suis tout de même rendu compte qu’il fallait une bonne technique, qui ne s’acquiert pas du jour au lendemain. Ce peut être aussi un très bon complément pour le coureur, car il peut travailler en endurance sur une longue période et la musculation du haut du corps lui permettra de moins s’avachir sous l’effet de la fatigue lors d’une cours un peu engagée. Merci à Michel, Catherine, Alain de m’avoir accueilli si naturellement.
Le cake d’Alain a été particulièrement apprécié, il parait même qu’il va se fendre d’un billet, peut être pour en donner la recette ? Et bien sûr merci aussi à Marie-Odile sans laquelle je n’aurais sans doute pas fait cette découverte. Je vous promets que je ne vous demanderais jamais si vous allez à la pêche lorsque je vous verrais passer avec l’étui sur l’épaule.
Olivier