La cérémonie des vœux organisée à l'initiative du maire de Louviers a connu un énorme succès populaire. Près de 500 personnes étaient présentes dans la grande salle du Forum pour entendre le maire évoquer le bilan 2009 et se projeter vers 2010. C'est dire l'engouement des Lovériens et des invités extérieurs pour ces cérémonies de vœux devenues incontournables. Elles ont vu le jour dans les années quatre-vingt dix et ne disparaîtront pas de sitôt du calendrier. Il est vrai que les invités aiment aussi le buffet exceptionnel servi à cette occasion.
Au-delà des inévitables manifestations d'autosatisfaction inhérentes à l'exercice, je dois tout de même noter la regrettable confusion née des différentes «casquettes» actuelles ou anciennes du maire. Quand il revendique, dans son bilan, la construction du collège Ferdinand Buisson, il exagère car ce collège a été financé par le conseil général de l'Eure. Je sais bien qu'il a été conseiller général mais il ne l'est plus. Il s'agit plutôt du bilan de Jean-Louis Destans.
Quand il revendique la réalisation des voies vertes, il exagère car ces voies sont financées par la CASE, dont il est le président, certes, mais il s'agissait des vœux du maire, pas de ceux du président de la CASE. On retrouve là un mélange des genres que favorisent les actuelles lois de décentralisation. On ne sait plus qui fait quoi ou qui paie quoi.
Comme le cumul des fonctions entretient cette confusion, on aboutit à des campagnes électorales faussées (comme celle des municipales de Louviers en 2008) au cours de laquelle Franck Martin avait rassemblé dans un unique bilan les projets de la ville, ceux de la CASE, du Département et même ceux de la Région.
Il reste que les impôts, eux, sont clairement identifiés et que les Lovériens (le maire en a assuré la réalité prochaine) vont devoir à nouveau subir une augmentation après celle de 12 % en 2009.