Pour tout vous avouer, même si l’ensemble est frais et sympathique, Amy Winehouse peut encore cuver sur ses deux oreilles, la Viviane en question ayant encore quelques efforts à faire pour se forger un style personnel. Son disque est avant tout une collection de plages qui flirtent entre effluves sixties, relans doo-wop, faux-airs de Lily Allen ou Kate Nash pour « Leave ! » et variété de qualité. Cela étant la V.V. a du potentiel et de l’énergie à revendre. Elle mériterait que quelques mentors s’intéressent à elle car des titres comme « I Love You » laissent entrevoir des capacités vocales réelles et plus généralement le tonus communicatif qui domine sur « Quick Fix » ou « L.O.V.E. » en particulier confirment qu’avec V.V. Brown se dessine l’avenir de la pop anglaise. Avec Eels, qui signe en l’espace de quelques mois un successeur au formidable « Hombre Lobo » paru en juin dernier, fraicheur et joie communicative ne sont toujours pas au rendez-vous. Avec ce « Ending Times », Everett dit E, prolonge notre plaisir dépressif, la noirceur bluesy étant toujours le plat principal servi au bivouac. Un album définitivement déconseillé à ceux qui n’ont pas aimé « Hombre Lobo » et peut-être également la dernière occasion pour ceux qui sont restés scotchés sur « Novocaïne For the Soul » de revenir dans l’univers si compliqué de E. Au rayon des revenants, il convient de signaler aussi le retour presque gagnant de Adam Green, le…