Je voulais préparer aujourd'hui un beau billet sur le recueil de toutes les nouvelles de Pirandello
dont je suis en train de faire mes délices. Mais je n'en ai lu que 5, soit 2%, et de toute façon je suis allé à la Pinacothèque de Paris, pour voir l'expo sur L'âge d'or
hollandais qui va bientôt fermer. Pirandello, lui, sera toujours là sur ma table de nuit.
Cela vous va, comme excuse ? Bon, puisque ça ne suffit pas, je vous donne une information qui vous permettra de briller dans les dîners en ville : une vraie information, presque inédite, qui
n'est même pas mentionnée dans les catalogues et livres parus sur l'exposition.
Saviez-vous que, pendant longtemps, Vermeer a été considéré comme un peintre de seconde catégorie ? Le grand peintre de son époque, ce n'était pas lui, mais Pieter De
Hooch.
J'aime aussi beaucoup Pieter De Hooch *: Vermeer et lui peignaient le même genre de tableaux (si vous ne me croyez pas, regardez la toile ci-dessous). Jusqu'à la fin de XIXème, on
préférait nettement Pieter De Hooch. A tel point que de nombreux tableaux de Vermeer étaient indûment attribués à De Hooch, ce qui permettait de les vendre plus cher.
Dommage que ce genre de farce ne puisse exister en littérature. Enfin, on peut rêver. Vous imaginez, dans un ou deux siècles ? On va découvrir que les plus belles nouvelles de Pirandello étaient
en fait de Georges Flipo. Repose en paix, carissimo Luigi, c'était juste un rêve, un rêve idiot...
Un rêve d'auteur qui cherche une pirouette de sortie pour boucler son billet.
* (et Van Ostade, et Jan Steen. Et Rembrandt, bien sûr. Je dis ça si vous cherchez une idée de cadeau pour fêter la sortie de "La commissaire n'aime point les vers". C'est dans cinq jours. Il va
falloir que je m'en occupe.)