Elle nous réveille par "Awakening". Un premier titre énergique introduit par une montée de samples électroniques aux allures pop et dance, synthés à bloc et enveloppant. La voix est douce. Les cordes clôturent ce crescendo en puissance.
Titiyo a su aussi bien s’entourer. Elle signe un duo avec Moto Boy, chanteur suédois au vent en poupe et qui ne quitte jamais son rouge à lèvres, "If only your bed could cry", qui ne tombe pas dans la pathétique chansonnette d’amour. Sous une ligne trip-hop, les deux voix sont bien dosées entre douleur et douceur…
"Drunken Gnome", avec le trompettiste Goran Kajfes, connu pour ses créations électro-jazz, nous transporte dans un univers nocturne, mystérieux, dans lequel la voix de Titiyo vient courir au milieu du morceau. La rythmique de guitare et les percussions envoûtantes sont colorés par de lointaines cordes. Avec en toute finesse finale, des gongs et des effets d’eau bouillonnante surprenants.
Elle reprend "Longing for Lullabies" du groupe Kleerup dans une version beaucoup plus douce, sans son côté dance original.
Il y a aussi le côté saturé, répétitif puis planant de "N.Y.". En constance, dans la variété des morceaux, on retrouve la voix apaisante de la suédoise. Une tristesse qui prend corps. Et une coupure claire et nette avec ses débuts. Tityo prend le large et offre un album aérien.
En bref : rien à voir avec le côté bling-bling du sommet de sa carrière, Titiyo a donné de sa personne et pris le temps de réaliser ce disque assez mélancolique. Neuf titres, c’est un peu court mais ça vaut le détour en prenant le temps - comme la chanteuse l’a fait - de l’écouter à plusieurs reprises.
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