Le 28 janvier, la chaîne FOX diffusait le 13ème épisode de la saison, THE BISHOP REVIVAL. Pour être tout à fait franche, je ne sais trop que penser de cet épisode. Et pourtant FRINGE retourne (avec de très gros sabots, il est vrai) à ce que nous avons toujours voulu savoir sur la famille du bon docteur Bishop.
La reconstitution minutieuse de la très longue scène d’intro est digne d’un film de cinéma, et c’est tout à l’honneur d’Adam Davidson qui a réalisé l’épisode. Etait-ce bien utile de s’attarder sur cette foule assemblée pour un mariage juif ? Le téléspectateur lambda pouvait certainement sans cette démonstration appuyée relier judaïté et nazisme.
Outre que le sujet de l’épisode n’est ni le nazisme et ni la purification ethnique. Le sujet central est encore une fois Walter, sa famille et le rapport trouble qu’il entretient avec l’héritage de son
Maintenant que la série s’autorise à parler de Robert Bishop/Bischoff, on est en droit de se poser plusieurs questions tout à fait légitimes : la série sortie en comic book entre 2008 et 2009 fait-elle partie du canon de la série ou pas (pour mémoire, Walter y rencontre son père lors d’une expédition temporelle dans l’Allemagne nazie) ? Va-t-on finir par revenir sur la pierre tombale brièvement aperçue dans l’épisode L’Observateur/The Arrival ? Les recherches de Robert sont-elles liées à l’identité de Peter (au passage, on notera le très joli clin d’oeil aux mystérieux glyphes de la série avec la signature du savant allemand sur sa trouvaille, un hippocampe) ? Peter va-t-il enfin apprendre ses origines ? Les questions, toujours plus nombreuses, ne manquent pas !
Revenons à l’épisode.
Walter déborde d’amour paternel. Pour Peter et aussi pour Olivia. De son point de vue, il suffit donc de les marier ! Dieu merci, Peter rejette avec énergie cette solution et les scénaristes s’arrêtent à temps et évite le désastre annoncé. L’équipe fonctionne très bien comme ça, inutile d’y toucher !
Alors que Walter était interné à Sainte Claire, Peter a vendu la Bible familiale à Edward Markham, son bouquiniste favori (l’excellent Clark Middleton déjà vu dans l’épisode L’épreuve/Ability) mettant en danger le secret des recherches de son grand-père. Sacrilège. En dépit de son amour pour son fils, c’est pour Walter un acte impardonnable, –le même Walter qui n’hésitera pourtant pas à donner la mort pour sauver son fils encore une fois, meurtre dont il est exonéré sur le champ par Broyles (qui a enfin un coin de bureau) mais pas par Dunham…
Alfred Hoffman (Craig Robert Young), celui qui pratique ses expérimentations in vivo sur le terrain, est un ancien nazi qui travaillait avec Robert Bischoff pour le 3ème Reich. Il n’est pas chauve, mais il n’a pas pris une ride depuis les années 30. Voyage-t-il dans le temps ou a-t-il trouvé l’elixir de jouvence ? On peut imaginer que le Dr Bischoff avait certainement plus d’une corde à son arc et que Walter ne s’est sans doute pas privé de puiser dans le stock légué par son père.
Bref, bien que l’intrigue concocté par Robert Chiappetta et Glen Whitman soit archi bateau, c’est un épisode plaisant qui offre à chacun suffisamment d’exposition et de développement pour qu’on pardonne l’inévitable Walter show. Au passage, puisque personne n’est fichu de le nominer à aucun award, qu’on lui invente un award pour lui tout seul, il est vraiment formidable !
Vivement la semaine prochaine avec JACKSONVILLE qui devrait s’avérer fertile en révélations.
WALTERISMES DE LA SEMAINE
« Le violet ne se démode pas. »
« Est-ce que tu penses que [l'Agent Dunham] va m’appeler papa ? »
« La famille, c’est très important pour moi. Je ne reculerais devant rien pour elle. »
AUDIENCE
Face aux rediffusions de ABC et CBS, la FOX se comporte bien et fait un excellent score. FRINGE, avec une moyenne de 8,9 millions de téléspectateurs, se retrouve leader dans la tranche des 18-49 ans.
Les glyphes se lisaient FATHER (père).
Quant à l’Observateur il passe devant la cafétéria avant la 2ème expérience grandeur nature de Hoffman.
[source : FOX, Fringepedia, Zap2it]