Dominique de Villepin n’aura savouré sa relaxe que quelques heures, en effet, le Parquet vient d’annoncer qu’il ferait appel du jugement de clémence rendu en faveur de l’ancien Premier Ministre.
C’est par la voix de Jean-Claude Marin, Procureur de la République de Paris, placé sous l’autorité de la Garde des Sceaux, qu’est intervenu le renvoi. Le Procureur est soumis en France hiérarchiquement à la Garde des Sceaux et donc au Président de la République. Et même si Marin affirme qu’il s’agit de sa décision et non de celle du Président, le principal concerné n’y croit pas un instant.
Pour Dominique de Villepin , « Ce n’est pas sa décision, je connais bien Jean-Claude Marin», l’ex Premier Ministre y voit plutôt l’œuvre de Sarkozy qui « préfère persévérer dans son acharnement, dans sa haine » avant d’exhorter celui-ci a mettre fin à ce feuilleton judiciaire : « Arrêtez monsieur le président cette haine qui ne peut vous faire que du tort. C’est un triste spectacle, ce n’est pas un grand jour pour la politique ».
Il ne s’agit d’être ni pour l’un ni pour l’autre de deux camps frères à la base, déchirés depuis, mais cette triste façon de gouverner, par la haine et l’injonction (que M. Marin ait agi sur ordre ou qu’il ait précédé l’ordre) ne grandit pas la République.