Les prisonniers s’évadent tant bien que mal, et finissent, dans les mêmes conditions par atterrir sur une île. Perdue au milieu de nulle part, loin des routes commerciales, elle recèle pourtant d’étranges mystères. Le premier arrivera de la mer : une caisse contenant des armes et des outils bien singuliers.
Mais la suite de l’exploration réserve plus de surprises encore. Quant au sort de notre prince indien…
Tout le monde l’aura compris, cette BD n’est qu’une réécriture du scénario de LOST. On remplace l’avion par une montgolfière, on garde l’île aux divines et mortelles surprises et voila… Ah, pardon. Non. On me signale dans l’oreillette qu’en fait le scénar de LOST est calqué sur l’Île mystérieuse de Jules Verne et que les héritiers pensent à porter plainte…
En réalité, Le mystére Nemo ouvre le cycle qui nous transportera dans une adaptation du roman, inutile de traquer les différences ou les similitudes, ce serait une perte de temps. En revanche, on appréciera le chasser-croiser, où l’aventure du prince Dakkar est entrecoupée par celle de nos rescapés (à moins que ce ne soit l’inverse ?). On bascule par un jeu de lumières et de couleurs très marqués d’un univers à l’autre. Celui de la révolte contre celui des naufragés.
Un bémol à apporter, concernant le dessin, qui vire à quelque chose se rapprochant du manga dans les traits ou expressions de certains personnages. Attention, je dis cela sans animosité aucune vis-à-vis du genre, mais cela donne moins de cachet au titre. D’autant que cette ressemblance se retrouve plus souvent avec les cinq fugitifs. L’histoire de Dakkar éclate véritablement, furieuse et passionnelle.
Facile à lire et plutôt grand public, Le mystère Nemo ne casse pas trois pattes à un canard, mais fait passer un bon petit moment. En peaufinant le trait et en accélérant un peu le rythme, le second tome sera visuellement plus jouissif. Et donc meilleur…