Mais en dehors des sourires commerciaux des hôtesses de l'air, la vie de Ryan Bingham est bien pauvre, peu d'attaches, peu de rapports avec ses soeurs. Sa vie tient dans une valise, ou un "sac à dos", c'est d'ailleurs le credo qu'il enseigne dans des conférences sur le développement personnel.
La rencontre avec Alex, une femme qui lui ressemble tant et dont il tombera amoureux, et la compagnie d'une jeune collaboratrice sensible, modifieront son regard mais il n'est pas si facile de changer de vie et de poser sans risque enfin pied à terre.
J'ai vu ce film hier au soir au ciné alors que le livre dont il est tiré, sorti ce même mois chez Lafon, attend sagement son tour dans ma PAL urgente. Ce n'est pas ce qui va me motiver pour l'ouvrir de suite, mais il est bien difficile de résister au sourire charmant et ravageur de Georges. Je n'ai donc pas résisté.
La première moitié du film est assez froide et difficile, elle suit le parcours de cet homme qui vit dans un monde aseptisé et dont le travail consiste à énoncer la phrase qui brisera bien des vies, "Madame (ou Monsieur), le poste que vous occupez est supprimé.". Puis, vient tout naturellement, comme dans toute bonne comédie qui se respecte, le basculement, l'humanisation, l'histoire d'amour qui peut tout bouleverser, la prise de conscience.
Rien de très original, donc, et pourtant...trottent depuis dans mon esprit les têtes à têtes retranscris, ces destins brisés, la communication lénifiante, la sauce verbale éhontée, qui est servie sur un plateau à des salariés effondrés. Là est le sujet du film et son grand intérêt.