J.D. Salinger est mort à l'âge de 91 ans. Il a écrit ce qu'il avait à écrire. Il a pleuré ce qu'il avait à pleurer. Il a ri aussi. Un type normal, comme on aime à croiser le plus souvent possible dans la vie. Nous avons aimé ou pas ses histoires, c'est sans importance. Foutons-lui la paix. C'est tout le mal qu'il s'est souvent souhaité.
Un petit retour sur cette grossière affaire d'ambition mégalo entre celui qui tient le bâton et celui qui veut le lui piquer. Le parquet fait appel de la relaxe de Dominique de Villepin. Laissons faire la justice, mais gardons un oeil sur la paranoïa présidentielle. Les histoires du genre je te garde un chien de ma chienne sont fatigantes et s'inscrivent dans une logique de guerre dans laquelle on veut embarquer le citoyen. C'est de la manipulation dont le seul perdant est, comme toujours, le peuple.
Le citoyen a d'autres chats à fouetter. Le citoyen aimerait qu'on arrête de faire de la politique de caniveau et qu'on lui dise enfin des choses concrètes sur le travail, la santé, l'économie, choses dont on parle de moins en moins. Si nous faisons le calcul, entre burqa, identité nationale, affaire Clearstream et autres discours sécuritaires il y a de quoi s'interroger sur la volonté de ce gouvernement à prendre les problèmes du pays à bras le corps. D'autant plus inquiétant que si nous prenons au sérieux les informations qui circulent suite à la conférence sur les déficits, Nicolas Sarkozy renvoie les décisions concrètes au mois d’avril. D'abord les régionales ! Les cons c'est comme le goujon, ça se taquine au bon moment. Qu'on ne se fasse aucune illusion, ses intentions sont claires : réduire sévèrement les dépenses en mettant à mal la protection sociale et les services publics. Depuis l'aube des temps, les choses fonctionnant ainsi, pourquoi les changer maintenant ?